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Organisée pour fêter les 80 ans de la Fédération Autrichienne de Billard, cette World Cup de Vienne a présenté deux visages bien différents. Tout d'abord insipide à cause d'un problème d'inscriptions déja évoqué, ce tournoi a pris une toute autre dimension dans sa phase finale avec de superbes parties offertes par les meilleurs joueurs de la planète.
C'est Frédéric Caudron qui a conclu de façon magistrale cette World Cup, non seulement en dominant en finale le Suédois Torbjörn Blomdahl, mais en atteignant la moyenne générale record de 2.420 sur ce type d'épreuve, une formidable leçon de billard de la part du champion belge. Caudron n'aura laissé que trois sets à ses adversaires, deux contre le Coréen Choi Sung-Won dans ce qui fut sa partie la plus accrochée, et un en finale, une domination presque totale.
Très belle World Cup également pour le Turc Lüfti Cenet. Pratiquant un jeu tranchant, Cenet a livré de très beaux matchs, notamment contre Polychronopoulos en quarts, mais une bille de set ratée dans la 3ème manche contre Caudron en demi-finale mettait fin aux espoirs de celui qui est désormais le N°1 de son pays au classement mondial et qui se positionne à une marche du Top 12.
Autres satisfactions dans cette épreuve, le retour au premier plan du Grec Kostas Papakonstantinou et du Hollandais Dave Christiani qui signe au passage la seule série de 15 de la compétition. Mais la plus belle surprise fut le beau parcours des deux Colombiens Robinson et Julian Moralès qui, s'ils trouvent les moyens de participer à l'ensemble des épreuves de la Coupe du monde, ont les capacités pour grimper très haut dans le classement mondial. A respectivement 32 et 29 ans, Robinson et Julian Moralès ne sont maintenant plus des inconnus et seront étroitement surveillés dans les épreuves à venir.
Du bon et du moins bon chez les Français : Jean Reverchon, obligé par le règlement de démarrer la compétition dès le premier tour des qualifications s'est bien battu, ne chutant qu'aux portes du tournoi principal face à un très bon Eddy Leppens. Pierre Soumagne n'est pas arrivé lui non plus à passer ce cap des qualifications, évoluer à 0.700 de moyenne ne suffit pas à ce niveau. Jérémy Bury n'avait pas grand chose à perdre dans cette World Cup et tout à gagner, d'autant plus qu'Eddy Merckx qui le précédait d'un point au classement à sévèrement trébuché lui aussi. Le Colombien Robinson Moralès a joué un peu au-dessus de ses performances habituelles, Bury nettement en-dessous, la sanction a été immédiate mais reste heureusement un avertissement sans frais pour le Français.
La prochaine et dernière étape de la Coupe du monde aura lieu du 4 au 12 décembre à Hurghada en Egypte. L'année dernière, les inscriptions avaient été comme à Vienne, closes en quelques heures. Espérons que les forts joueurs du circuit mondial ne se feront pas surprendre une nouvelle fois en attendant une nécessaire modification de la formule d'inscription.