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Entrée fracassante de Marco Jansen dans le monde du billard

07/04/2014

Publié par jérémie picart

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© Harry van Nijlen / Kozoom
Marco Jansen (sponsor) au centre aux côtés de Frédéric Caudron et de Jean-Paul de Bruijn

Son nom a créé le buzz dans le monde du billard ces dernières semaines à l’heure où les nouvelles étaient plutôt défavorables. Marco Jansen, 43 ans, est un Belge vivant à Hoevenen et c’est lui qui sponsorisera celle qu’on surnomme déjà la dream-team composée du quatuor Caudron/Merckx/Jaspers/de Bruijn.

Marco Jansen, propriétaire de la récente entreprise AEJ (Algemene Electriciteitswerken Jansen), marié et père de trois filles, voit là un vrai challenge de créer cette équipe de rêve pour jouer en Belgique mais aussi aux Pays-Bas.

En outre, il parrainera également le championnat du monde Junior à Sluiskil ainsi qu’une partie de l’équipe d’Etikon en quête d’un cinquième titre le week-end prochain à Ronchin.

 

L’arrivée fracassante de ce mécène, Marco Jansen, cause un certain émoi dans le monde du billard et quelques questions se posent déjà :

- Qui est-il, comment est-il arrivé dans le billard et quelles sont ses intentions ?

- Sera-ce un feu de paille ou alors un nouvel élan pour notre sport ?

- Combien lui coûtera-t-il de sponsoriser cette équipe dans les deux championnats ?

- Que fait son entreprise et quel est son but à travers ce sponsoring ? Le billard est-il une passion pour lui, mise-t-il sur une meilleure reconnaissance de son nom ?

- Est-ce une bonne nouvelle pour les championnats belges et néerlandais de compter en leur sein une équipe si forte ?

- Est-il vrai que Jean-Paul de Bruijn jouera un rôle clé dans la communication entre les joueurs et leur sponsor ?

 

Marco Jansen était présent lors de la Coupe des Pays-Bas à Zundert le week-end dernier et il s’est dit ravi de pouvoir nous éclairer un peu plus : "Mon intention était d’avoir quatre amis réunis, ensemble dans une équipe que je souhaite pérenne."

Sa présence est imposante, son attitude modeste loin du businessman habituel. Il avait un poste de directeur général il n’y a pas si longtemps mais en 2011, il a décidé de se lancer seul dans l’aventure. Son entreprise AEJ a connu ensuite une croissance explosive.

"Nous sommes à pleine vitesse" dit Jansen. "J’ai récemment décroché un projet de rénovation de 2000 appartements à Anvers, par exemple. Nous sommes énormément sollicités et notre chiffre d’affaire est très important. La masse salariale repose sur 32 personnes mais AEJ a aussi des tentacules dans d’autres sociétés."

Jean-Paul de Bruijn a quitté son emploi régulier pour être embauché par AEJ à partir du 1er mai comme manager. "Il sera mon bras droit commercial et tentera de décrocher des contrats aux Pays-Bas. En plus de cela, il sera le responsable du sponsoring billard au sein de l’entreprise."

Kozoom / Frits Bakker : Comment avez-vous connu le billard et pourquoi ce sport plutôt que le football ou le cyclisme ?

Marco Jansen : "Tout d’abord, je ne suis pas hostile au football et encore moins au cyclisme. Je sponsorise un petit club local et une équipe de volley-ball dans mon village. J’ai commencé par parrainer De Ploeg et le BC Deurne l’an dernier. Cela n’a pas fonctionné en raison de conflits. Des rumeurs m’ont empêchées de continuer jusqu’au terme du contrat. J’ai été déçu une ou deux fois, je ne souhaite pas en parler mais j’ai finalement décidé de ne pas aller au bout."

 

Kozoom / FB : Cela a-t-il un rapport avec la nouvelle équipe qui se profile ?

MC : "J’avais déjà des contacts avec Dick Jaspers, Eddy Merckx et Jean-Paul de Bruijn avec le BC Deurne. Puis des rumeurs disaient que plusieurs équipes disparaitraient en Belgique et aux Pays-Bas. En contact avec Jean-Paul de Bruijn à Sluiskil concernant le parrainage du championnat du monde Junior, j’ai entamé des pourparlers avec Meerten Dallinga quand il est apparu qu’il n’aurait plus le budget pour Caudron ni pour Leppens."

 

Kozoom / FB : Que s’est-il passé ensuite car c’est à ce moment là que tout a commencé ?

MJ : "J’ai parlé avec Frédéric Caudron et lui ai demandé ce que nous pouvions faire avec notre budget. Comme je l’ai déjà souligné, je voulais réunir quatre amis afin de créer une super équipe : c’est seulement plus tard que nous avons décidé de jouer dans les deux championnats."

 

Kozoom / FB : A propos de ce budget justement, des histoires folles circulent à ce sujet…

MJ : "J’ai entendu ceci : la plus étrange faisait état de 280,000 euros pour jouer les deux championnats. C’est absurde. Tout ce que je peux vous dire est qu’il aurait été stupide de ne pas créer cette formation au regard des sommes convenues. C’était une affaire très intéressante pour nous. J’avais le sentiment que rien ne s’était bien passé en Belgique et donc, je voulais tenter ma chance aux Pays-Bas qui est aussi la terre de mes ancêtres. Mon père est né à Tholen. La décision de jouer aussi en Belgique est venue plus tard."

 

Kozoom / FB : Quel est votre objectif dans ce sponsoring ? Que tentez-vous d’accomplir et cela sera-t-il durable ?

MJ : "Je veux donner au billard un coup de fouet et montrer aux autres entreprises qu’il est intéressant et abordable de parrainer ce sport au plus haut niveau. J’ai joué au billard durant une vingtaine d’années à un niveau modeste. J’ai le sentiment que le billard est sous-estimé. C’est l’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas hésité à soutenir cette équipe. La reconnaissance du nom est agréable, certes, mais ce n’est pas ma principale préoccupation. Il ne s’agit pas de "posséder" une équipe comme ça. Je souhaite représenter convenablement ce sport, l’aspect humain est, plus important pour moi, que l’investissement. Je veux prouver que même un sponsor peut faire la différence. Mais bien entendu, je veux aussi que le nom de notre équipe soit entendu dans des endroits à clients potentiels."

 

Kozoom / FB : Etes-vous l’unique sponsor de l’équipe ?

MJ : "En Belgique oui. Aux Pays-Bas, la fondation de Sluiskil partage les responsabilités. Pour moi, c’était une opportunité abordable de le faire dans les deux pays."

 

Kozoom / FB : Pour être un peu critique, cette équipe ne risque-t-elle pas de tuer les deux championnats ?

MJ : "Je ne suis pas d’accord même si nous serons certainement difficiles à battre. Mais les points restent à faire. Nous ne sommes pas invincibles même avec ces joueurs. C’est un challenge pour eux et aussi pour moi. J’essaierai de venir les voir jouer à domicile autant que possible."

 

Kozoom / FB : D’autres nouvelles ?

MJ : "Oui, nous avons décidé aujourd’hui que nous jouerions aussi en Belgique sur petites tables avec ces quatre joueurs et avec trois autres joueurs dans une division inférieure. Caudron, Merckx, Jaspers et de Bruijn joueront en 100 points."

 

Kozoom / FB : Avez-vous beaucoup de réactions positives à tout cela ?

MJ : "Pour être honnête, les réponses étaient plutôt négatives. Comme nous l’avons dit, certains craignaient que les deux championnats deviennent moins intéressants, d’autres étaient jaloux. La chose principale est que les joueurs me soutiennent et soient unis derrière moi. J’adore déjà l’ambiance que cela va créer, les spectateurs dans les tribunes, l’atmosphère et le niveau de jeu."

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