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Interview Dani Sanchez

03/08/2017

Publié par jérémie picart

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© © Alison Chang
Dani Sanchez aux World Games de Wroclaw en Pologne

Le court répit entre les World Games et le Verhoeven Open s’est passé en famille avec sa femme et sa fille pour Dani Sanchez.

Puis le globe trotter s’envole pour les Etats-Unis en route pour de nouvelles conquêtes.

 

La célébration de son dernier succès a été plutôt calme. 

Deux heures pour satisfaire au contrôle anti dopage puis la cérémonie de clôture et enfin quelques interviews courtes suivies d’un dîner avec David Alcaide, le joueur de Pool espagnol et quelques amis japonais.

 

                               

 

                            Délégation espagnole à Wroclaw : J.Palazon, D.Alcaide et D.Sanchez


 

Sanchez est le joueur le plus en vue sur ces deux années 2016 et 2017. Trois fois vainqueur des World Games sur cinq éditions dont deux fois en finale face à Dick Jaspers.

Le Catalan ne s’en cache pas : « C’est la meilleure période de ma carrière. »

 

Il passe beaucoup de temps coupé de sa famille plus particulièrement depuis qu’il a sa propre marque DS, créée il y a 6 ans, en Corée du Sud.

L’an dernier, il a ouvert une salle à Séoul avec ses partenaires commerciaux : « Je suis toujours sur la route et rarement à la maison car je dois me rendre en Asie souvent, jouer les compétitions et rencontrer mes associés. C’est mon métier, c’est ma vie et je l’aime ainsi. »

Son nom est associé aux plus grands de son sport depuis sa première victoire importante à Rezé près de Nantes en 1998, il avait alors 22 ans : « Je n’ai que peu de temps pour m’entrainer. » dit-il.

Mais qu’importe, Sanchez gagne de plus en plus grâce notamment à sa technique , sa créativité, sa force mais avant tout grâce à sa combativité et son mental.

 

En l’espace de 10 mois, il a gagné le championnat du monde de Bordeaux, la World Cup de Louxor avec un record du monde de moyenne générale à 2,778, a été élu Joueur de l’année 2016 par ses pairs, a remporté la Supercup d’Anvers, la Coupe d’Europe pour la première fois dans l’histoire du club de Porto, il a atteint la place de numéro 1 mondial et s’est adjugé la médaille d’Or des World Games de Wroclaw en Pologne…

 

Kozoom s’est entretenu avec lui durant ces quelques jours de repos. 11 questions courtes. 

Alors…, Dani Sanchez est une personne délicate, gentille, sociable, calme de l’avis unanime des gens qui l’entourent, toujours disponible pour une interview dans son presque parfait et drôle de langage anglo-espagnol.

 

 

Kozoom/Frits Bakker : Après toutes ces victoires.. Pouvez-vous citer les trois plus beaux moments de 2016/2017 ?

 

Dani Sanchez : Pour moi, aucun doute, la Coupe d’Europe des clubs avec le FC Porto. J’étais impatient et désireux d’accomplir cette victoire avec mon équipe et de la célébrer ensuite avec toute la famille du FC Porto. Ensuite, le titre de Champion du monde à Bordeaux puis la World Cup de Louxor avec son record du monde.

 

 

Kozoom/FB : Comment avez-vous abordé cette finale des World Games contre Marco Zanetti. Marco lui-même disait qu’il avait eu du mal avec la pression liée à l’événement, qu’il avait perdu un peu de sa fougue et qu’il n’avait pas trouvé le calme.

 

DS : C’était vraiment un match difficile. Marco a très bien démarré et je n’avais pas confiance en première partie de rencontre. Je n’arrivais pas à me concentrer et j’avais peur de rater sur chaque position. Mais ensuite, j’ai trouvé le rythme et la chance m’a aidé sur certains coups. C’est toujours difficile de jouer Marco car c’est un combattant hors-pair. Il a commis deux erreurs sur la fin certainement en raison de la pression. Mais c’est toujours comme ça, si vous ne ratez pas, vous gagnez.

 

 

Kozoom/FB : Vous nous disiez, quelques années plus tôt, en souriant : un jour, je mourrai sur la table avec toute cette tension indispensable pour se battre et vaincre. Vous aviez un coach mental, une Espagnole à l’époque. Est-ce toujours le cas ?

 

DS : Ha, Ha… Il semblerait que j’aime être sous pression et que je sois performant dans les matchs accrochés. Mais toute cette tension, quand vous sentez votre coeur battre de plus en plus fort… Je me sens bien quand j’ai la tête fraîche, que je peux me concentrer pleinement sur un match. Mon coach mental était une femme espagnole, elle est toujours une bonne amie. Nous sommes en contact parfois mais nous ne travaillons plus ensemble. Elle est là en cas de besoin.

 

 

Kozoom/FB : Quelle importance ont les World Games pour vous ? Et sentez-vous que le billard est important à ces Jeux ?

 

DS : Vous jouez pour défendre les couleurs de votre pays, pour l’honneur et rien d’autre. Pas d’argent et pas de points de ranking. La médaille est suffisante pour me motiver. Ces Jeux ont été bien organisés avec un bon entourage et une belle ambiance. Et cette victoire m’a ravi.

 

 

Kozoom/FB : Comment expliquer ces dix derniers mois extrêmement fructueux en dépit du temps consacré à votre business, à vos amis et à votre famille ?

 

DS : Je suis dans le business depuis 6 ans et j’ai appris à faire avec. Ce n’est pas facile et comme je l’ai déjà évoqué, je n’ai plus le temps de m’entrainer. Mais je me sens bien, c’est le plus important. Avoir l’esprit libre, la bonne approche, la concentration sur le jeu. C’est plus important pour moi que l’entrainement. Quand j’ai l’esprit libre, je joue bien. Et bien sûr, l’expérience aide à être meilleur, à comprendre le jeu et à l’améliorer et ainsi gagner en confiance.

 

 

Kozoom/FB : Petit challenge : Les joueurs les plus techniques au monde sont Caudron, Sanchez, Jaspers, HJ Kim et Sayginer. Le Top 5 des meilleurs mondiaux mentalement sont Zanetti, Jaspers, Sanchez, SW Choi et Merckx. D’accord ?

 

DS : Ha, Ha… oui pourquoi pas mais je suis mal placé pour l’affirmer.

 

 

Kozoom/FB : Au sujet de votre vie privée et de votre famille : comment concilier le sport avec la famille ? Qui sont les principaux fans de votre entourage ?

 

DS : Je dois avouer que c’est compliqué d’être par monts et par vaux aussi souvent. Ma fille Lucia a 9 ans. Elle adore me regarder jouer et assiste souvent à mes matchs sur Kozoom. Mon père Daniel et ma mère Josefina sont mes plus fidèles supporters. Ils regardent toujours mes matchs mais ils n’aiment pas se déplacer excepté quand je joue à Barcelone. Au sujet de mes amis, j’ai quelques supporters assidus qui me suivent partout.

 

 

Kozoom/FB : La semaine prochaine, New-York à nouveau. A quand remonte votre dernière apparition là-bas ?

 

DS : 2006 soit 11 ans. C’était habituellement une période où j’aimais prendre des vacances et me reposer.

 

 

Kozoom/FB : Dans quelles championnats jouerez-vous l’an prochain ?

 

DS : Pour le FC Porto, bien sûr, mon club. Puis à Majorque et en Italie.

 

 

Kozoom/FB : Quel est le joueur que vous préférez rencontrer ?

 

DS : Dur à dire. J’aime jouer de gros matchs, sous pression, peu importe qui je joue. Mais passons, j’aime jouer Nguyen car il réagi si naturellement et de manière tellement originale, il est marrant à observer de la chaise.

 

 

Kozoom/FB : Est-ce difficile de recharger les batteries avant New-York ?

 

DS : Où que je joue, je cherche à m’améliorer et j’essaye de jouer du mieux possible. Je suis toujours motivé et concentré particulièrement à New-York autour de tous les meilleurs mondiaux. J’attends beaucoup de cette épreuve après tant d’années d’absence.


 

                               

 

         World Games 2017 de Wroclaw : M.Zanetti (Argent), D.Sanchez (Or) et S.Sidhom (Bronze)

 

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