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L'école espagnole de billard unique au monde

18/09/2017

Publié par jérémie picart

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© © Ton Smilde
Fernando Requena et Jose Maria Quetglas dans les jardins du complexe sportif dédié aux jeunes Espagnols

Le Centre Sportif, positionné sur un square de 15.000 m2 proche de la mer, a été construit en 1990 et les jeunes talents du billard espagnol sont formés ici tout au long de l’année.

A l’endroit même où le championnat du monde junior vient de se dérouler.

L’ancien joueur de haut niveau Jose Maria Quetglas est l’entraineur de ces jeunes. Cet endroit est subventionné par le gouvernement et par l’état de Murcie.

 

Fernando Requena, actuel vice-président de l’UMB et ancien Président de la fédération espagnole de billard : « La fédération n’est pas engagée financièrement dans ce programme d’entrainement mais elle développe des programmes afin que ces jeunes puissent jouer à l’international. »

Les trois joueurs espagnols engagés au championnat du monde s’entrainent ici à Los Narejos. Quetglas, 69 ans, habite Murcie, s’en occupe. Il est leur père spirituel et il est un coach avisé : « Ce centre est mon lieu de travail. » nous dit-il sur la terrasse ensoleillée du complexe en compagnie de Fernando Requena pour discuter de ce programme d’entrainement unique au monde.

 

Javier Palazon, triple Champion du monde junior est passé par là tout comme David Martinez, Juan David Zapata, Antonio Ortiz ou encore Carlos Anguita.

 

Fernando Requena : « Le système est bien structuré. Les athlètes, pas seulement des joueurs de billard, vivent ici toute l’année, étudient à l’une des universités du coin, mangent et dorment ici dans l’une des 150 chambres mises à disposition et bien sûr, ils s’y entrainent. »

Le complexe sportif a édicté des règles strictes pour ses étudiants. Ils peuvent sortir du centre mais doivent être rentrés pour 23h. Les sportifs proviennent de disciplines diverses comme le judo, le triathlon, la gymnastique, la lutte, le canoë, le billard ou le taekwondo.

 

José Maria Quetglas : « Avec la fédération espagnole, nous pouvons créer ici les conditions idéales de développement. A l’ouverture du centre en 1990, c’était seulement un camp d’été pour ces jeunes. Mais depuis 2005, les athlètes ont la possibilité d’y vivre toute l’année. La salle de billard compte six tables 3m10 et deux tables de Pool. J’enseigne habituellement 4 heures par jour et ils peuvent en plus s’entrainer à loisir en dehors de ces horaires. Tout ça est financé par le ministère des sports. »

Ce centre est unique au monde et même la Corée du Sud n’en possède pas de tel malgré leur énorme réservoir de jeunes talents.

 

Fernando Requena : « Grâce à ceci, nous avons pu former des champions, c’est pourquoi je regarde l’avenir plutôt sereinement. Je suis convaincu que la récente CEB avec Diane Wild à sa tête créera une impulsion nouvelle. Les pays européens auront de meilleures structures d’apprentissage afin d’être compétitif face à l’invasion asiatique si talentueuse. »

Jose Maria Quetglas, ancien Champion d’Espagne dans toutes les disciplines, a sa propre perception de l’éducation de ses jeunes pousses : « J’ai entendu plein de choses sur la Corée du Sud et leur entrainement de 8 à 10 heures par jour. C’est beaucoup. Je pense qu’il faut aussi des périodes de repos à partager entre amis. 6 heures par jour maximum me semble être suffisant. J’enseigne aussi en Colombie et en Egypte. Là-bas aussi, les jeunes ont une volonté farouche de progresser. Huberney Catano, jeune Colombien, m’a demandé une fois s'il pouvait s’entrainer 10 heures par jour. Et ce n’est pas seulement parce que cela m’est impossible, c’est que ce n’est pas bon pour lui. Deux heures d’enseignement intensif suffit et ça laisse le temps de digérer ce que vous avez appris. »

Le coach, si passionné par son sport, termine la conversation et retourne dans l’arène du championnat. Le tournoi en est à la fin des qualifications, les résultats de ses protégés le satisfont. Carlos Anguita est deuxième de son groupe derrière Beom-Yeol Lee et donc qualifié. Mario Mercader est aussi deuxième derrière Myung-Woo Cho et sera en quart lui aussi. Les Coréens mènent la danse, les Espagnols sont juste derrière. Voilà à quoi ressemble ce championnat car malgré ce système éducatif, il n’y a encore personne pour emboiter le pas de Dani Sanchez pour l’instant.

 

                               

 

                               

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