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Nikos et Roland, à l'aide !!

24/04/2017

Publié par jérémie picart

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© Kozoom

Serions-nous de meilleurs joueurs de 3 Bandes si nous possédions la précision d’un neuro-chirurgien, la concentration d’un Ninja et un coup de queue dévastateur ?

Probablement.

Mais malheureusement, on ne peut pas commander ces qualités sur Amazon et un entrainement acharné vous laissera à mille lieues de votre objectif.

 

Alors, si vous valez 0,500, resterez-vous tout le temps à 0,500 ?

Bien sûr que non.

Plusieurs aspects de votre jeu peuvent être améliorés et le plus important (de loin) est le choix du coup à jouer. La chose la plus drôle est que personne n’en parle. Les joueurs admettront toutes sortes de faiblesses (je ne peux pas me concentrer, je ne parviens pas à m’adapter au matériel, je ne suis pas du matin…) mais personne ne dit : « Je joue à l’envers la plupart du temps. »

Les joueurs de 3 Bandes dans le monde, sans vouloir être irrespectueux envers vous. Voici la vérité : Vous faites le mauvais choix très souvent.

Je me situe à 1,000 de moyenne et je peux donc voir quelles sont les faiblesses d’un joueur à 0,500. Mais la logique veut aussi qu’un joueur à 1,500 fasse de bien meilleurs choix de coups que les miens.

Lors d’un match joué la semaine dernière, j’ai eu trois positions désagréables sur lesquelles il était compliqué pour moi de faire le bon choix. Alors il m’a semblé intéressant de laisser de très forts joueurs nous donner leurs avis sur ces positions.

 

J’ai trouvé deux gars capables de battre n’importe qui au monde dans leurs bons jours : Nikos Polychronopoulos, numéro 5 mondial et Roland Forthomme, vainqueur de World Cups et co-recordman de la meilleure série au monde (28).

Pourquoi sont-ils devenus ce qu’ils sont ?

 

Pour la raison qu'ils n’ont jamais cessé d’apprendre. Nikos, 20 ans plus tôt, était nerveux et impatient toujours à la recherche d’un jeu intuitif fluide qui rend le jeu facile. Parfois, il était dedans et parfois il ne l’était pas. Il est bien plus mature maintenant, plus expérimenté. Les décisions rapides sont toujours là mais la recherche du détail bien plus évoluée et son mental a beaucoup progressé en conséquence.

 

Roland a pris quelques années avant d’arriver à maturité dans sa vie de joueur professionnel. Comme Nikos, il était talentueux mais aussi irrégulier vers la fin des années 90. Maintenant, il a trouvé de la stabilité. Sur les matchs qu’il ne peut pas gagner, il peut livrer un dur combat et perdre à 1,300 alors qu’avant, il aurait perdu à 0,800. Et comme nous le savons tous, la manière de perdre en dit plus que la manière de gagner. Sans caractère, vous n’arriverez jamais à vous hisser dans l’élite.

 

Mais Forthomme et Polychronopoulos sont deux joueurs complètement différents. Nikos possède un jeu qui repose sur un gros enchainement de points quand l’occasion se présente. On ne le voit pas prendre de time-out et mettre une tonne d’énergie sur un point très compliqué. Mais il est super productif quand il y a une ouverture et intelligent pour briser une défense. Sur un bon match où le jeu est ouvert, j’opterai pour Nikos plutôt que pour Roland.


Le jeu de Roland, tel que je l’analyse, a aussi de rares qualités. Il est très bon pour profiter d’une position fermée. Il ne tombera pas dans le piège, il jouera différemment et de façon plus compliquée aux yeux des amateurs mais il aura un meilleur pourcentage de chances. Et il est l’un des meilleurs pour résoudre les problèmes. Vous pouvez le déceler dans son attitude parfois : « Je sais que c’est un coup à 3% de chance MAIS JE PEUX LE FAIRE. » Ca c’est Roland. Sur un match fermé où les billes sont capricieuses, je prendrai Roland plutôt que Nikos.

 

Ecoutons ce qu’ils ont à nous dire sur mes trois positions avec la blanche comme bille du joueur.

 

                          

 

Diagramme 1 :

 

Nikos : « Je jouerai le côté droit de la jaune, Petite-Grande-Petite, avec effet à gauche. Il y a un « bon » coin et je peux aussi défendre en même temps. »

 

Roland « Côté droit de la jaune, maximum en tête, P-G-P, qui m’apporte une ouverture. Mais si je ne sens pas la table, je joue plus fin la jaune, plus doucement et moins d’effet, même ligne mais en défense. »

 

                          

 

Diagramme 2 :

 

Nikos : « Côté gauche de la rouge, effet à droite, P-G-P. C’est une combinaison : essayer de faire le point mais aussi repartir en défense. »

Roland : « La meilleure façon de le faire est probablement de le jouer à droite de la jaune, P-G-P-G. Si je sens que je dois jouer la défense ici, je le jouerai à la « Jaspers » : côté gauche de la rouge avec effet à gauche, P-G-P. On évite le contre et mieux vaut le rater trop long que trop court. »

 

                           

 

Diagramme 3 :

 

Nikos« Encore, on doit penser à la défense. Je jouerai côté gauche de la jaune, 4 Bandes PG-P-G. Laisser la bille prendre de l’effet naturel sur le parcours. Au moins demi-bille pour être sûr que la jaune descendre de l’autre côté de la table. »

Roland« Je joue 5 Bandes côté gauche de la jaune P-G-P-G-P. Faut éviter le contre après 3 Bandes, contrôle de la vitesse pour la défense. Position extrêmement difficile. »

 

Ce n’est pas surprenant, Roland et Nikos font de bien meilleurs choix que moi. Merci Gentlemen. Et juste pour rappeler l’évidence : Plus la position est facile et plus le joueur pro apportera une attention particulière au coup suivant. Plus la position est difficile, plus il faut penser à la défense. Cela a du sens.

 

(Article de Bert van Manen traduit de sa version en langue anglaise)

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