3 Bandes
Quelle finale d’anthologie nous ont livré les quatre guerriers, les quatre combattants hors pair que sont Marco Zanetti, Dani Sanchez, Semih Sayginer et Sung Won Choi à Incheon aujourd’hui pour le deuxième 3CC Masters !!
La formule adoptée est sensationnelle et cette finale a tenu en haleine tous les spectateurs : Sanchez ou Sayginer, Sayginer ou Sanchez, la dernière reprise a connu une fin dramatique que ce soit pour le vainqueur ou pour son dauphin. L’Espagnol et le Turc sont à égalité avant une ultime reprise à joueur pour chacun. Sanchez marque deux points et Sayginer s’avance à la table avec ce contrat : 3 points et c’est la victoire à 50.000 dollars (21.000 pour le deuxième), 2 points et les deux hommes jouent une prolongation, moins de 2 points et Sanchez gagne !
Semih Sayginer marque un premier point et s’offre une position idéale pour un deuxième carambolage. Mais le Turc joue vite et fort et surtout de manière imprécise cherchant certainement une double chance. Alors que la plupart des joueurs ont manqué "trop court" durant la majorité du tournoi, Sayginer rate trop long et manque une occasion extraordinaire sous une tension certaine.
La déception est grande pour le Turc qui, depuis son retour sur le circuit 4 années plus tôt en septembre 2014, cherchait une première grande consécration. Malgré une qualité de jeu irréprochable puisqu’il était quatrième sur la première moitié de la finale, Sayginer est parvenu à remonter tous ses adversaires de main de maître pour chuter sur un ultime essai. Dommage pour lui et bravo à Dani Sanchez qui trouve une victoire presque inespérée dans ce dernier coup manqué par Sayginer.
La poignée de main entre les deux hommes est respectueuse, presque gênée pour Sanchez envers son ami Sayginer et l’Espagnol aura bien entendu des scrupules à laisser éclater sa joie comprenant l’énorme déception qui affecte le joueur turc.
Sung Won Choi est troisième et empoche 18.000 dollars et Marco Zanetti rate sa finale en finissant quatrième avec 15.000 dollars. Sur les 15 reprises de la finale, Sanchez marque 29 points, Sayginer 28, Cho 23 et Zanetti 20.
Sur l’ensemble du tournoi, Dani Sanchez a joué à 1,888, Semih Sayginer à 2,000, Sung Won Choi à 1,945 (un match en plus lors de la seconde chance) et Marco Zanetti à 1,966. Comme quoi, le passage en 30 secondes ne semble pas affecter les moyennes et c’est un bienfait pour un spectacle beaucoup plus vivant.
Cette fois, Eddy Merckx et Frédéric Caudron ont cédé avant la dernière journée. Les deux Belges ne sont pas parvenus à entrer dans le rythme de cette nouvelle formule de jeu.
Prochain rendez-vous pour les stars du 3 Bandes mondial, l’événement le plus important de l’année au Caire du 2 au 6 octobre, le championnat du monde individuel où Frédéric Caudron défendra son titre !
Première demi-finale (Zanetti, Choi SW, Jaspers, Coklu) :
Comme lors des quarts de finale, l’Italien part très fort avec 10 et 5 sur les deux premières reprises, les scores sont alors de 65 pour Zanetti, 25, 17 et 13 pour Choi, Coklu et Jaspers restés dans les starkings blocks. La première séance est bouclée en 7 reprises tout comme la seconde et à la pause, Zanetti totalise 63 points, Choi est à 47 grâce notamment à une série de 6 et Jaspers et Coklu sont à 7 et 3. En début de deuxième séance, Choi enchaine avec 5 et les deux hommes de tête sont alors à 91 contre 27 et 31 pour Coklu et Jaspers. La formule est déroutante pour ceux qui déclenchent pas rapidement la machine à points… Est-ce l’effet psychologique d’un écart de 60 points bien que l’on sache que cet écart ne représente finalement que 15 points ? Est-ce parce que les hommes de tête défendent plus volontiers leur statut ? Toujours est-il que l’on a observé que peu de remontées spectaculaires face à un handicap aussi important. Au final, rien ne bouge vraiment et l’Italien termine en tête avec 106 points, le Coréen deuxième avec 74 points, le Néerlandais troisième avec 42 points et le Turc dernier à 18 points soit des moyennes respectives de 2,500, 1,928, 1,357 et 0,928. Marco Zanetti fait forte impression depuis le début du tournoi, une maitrise technique sur des billards étonnamment très courts avec des parcours atypiques dans les coins, son jeu de position et une assurance affichée.
Deuxième demi-finale (Sayginer, Sanchez, JH Cho, Sidhom) :
Record de points et record de moyenne particulière sur cette formule pour Semih Sayginer qui remporte son groupe de demi-finales avec 140 points et 3,266 de moyenne. Est-ce la clé du succès que de partir vite ? En tout cas, c’est certainement préférable plutôt que déclencher les points tel un diesel en deuxième partie de match comme l’a fait en demie et en quart Dani Sanchez… Cette fois, Sayginer attaque avec 3-3-10-3 portant son total à 74 points contre 22 à Cho, 14 à Sanchez et 10 à Sidhom. L’Espagnol sortira deux séries de 9 et 15 (meilleure marque du tournoi avec un 9ème point heureux sur la série de 15) en fin de première séance et en début de deuxième… Sanchez recolle alors avec Sayginer aux alentours des 100 points tandis que Sidhom et Cho en sont à une vingtaine. Cet écart de 80 points entre les hommes de tête et les poursuivants semble être une montagne à gravir et l’Egyptien abdique vite dans cette tentative de remontée héroïque. Jae Ho Cho semble lui aussi incapable de sortir le grand jeu et l’écart grandit encore pour se clôturer avec des scores de 140, 96, 12 et -8… Sur 15 reprises, l’écart entre Sidhom et Sayginer atteint 148 points soit 37 carambolages d’écart : 49 pour le Turc en 15 reprises et 12 pour Sidhom !
Les grosses différences de dotations se situaient précisément ici en demi-finale puisque les places 5 à 8 soit les perdants des demies recevront 9000 dollars tandis que les quatre finalistes recevront dans l’ordre 50.000, 21.000, 18.000 et 15.000 dollars taxes locales de 22% à déduire. Ceux qui se sont le mieux adaptés à ces tables très courtes et à cette formule de jeu inédite du Survival faisant la part belle aux combattants sont en finale : Les trois Méditerranéens Marco Zanetti, Dani Sanchez et Semih Sayginer et le Coréen Sung Won Choi.