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Stefan Galla plus fort que jamais

06/04/2014

Publié par jérémie picart

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© Harry van Nijlen / Kozoom
Stefan Galla : "Je ne suis pas un cérébral du billard mais plutôt un joueur d'instinct."

Son étoile brillait déjà depuis plusieurs années mais, jamais auparavant, l’Allemand de 43 ans Stefan Galla n’avait si bien joué que cette saison. On l’avait vu en World Cup il y a plus de dix ans, Galla est de la génération de Martin Horn. En 2002, il s’était hissé dans le dernier carré de l’Eurocup d’Hurghada battu en demi-finale par Torbjörn Blomdahl mais tout de même présent sur le podium en compagnie du Suédois, de l’Italien Marco Zanetti et du Belge Frédéric Caudron.

Il y a trois semaines de cela, il a disputé le championnat du monde par équipe nationale à Viersen aux côtés de Martin Horn et ce week-end, il s’illustre de la plus belle des manières à Zundert lors de la Coupe des Pays-Bas avec son équipe de Holland Mineraal. Sa victoire contre Berry Dallinga (3/0 et 2,250 de moyenne) s’est révélée suffisante pour emmener sa formation en demi-finale. Ses coéquipiers Anno de Kleine, Murat Naci Coklu et Jelle Pijl l’ont imité en battant respectivement Therese Klompenhouwer, Bart Ceulemans et Patrick Vasseur.

Deux fois auparavant, Stefan Galla avait manqué les demi-finales de cette Coupe : « Une fois en raison du championnat d’Allemagne et une autre fois pour des raisons de santé ». Cette semaine, jeudi, il était absent en début de compétition bloqué dans un embouteillage causé par un accident sur l’autoroute.

Stefan Galla n’est pas marié, travaille dans un magasin de billard pas seulement axé sur le carambole mais aussi pour d’autres disciplines comme le Pool et le Snooker ainsi que le Tennis de Table et d’autres sports. Il adore sa liberté : « J’aime la vie que je mène ». Son frère Markus est aussi joueur de très bon niveau et Stefan se considère avant tout comme un joueur plutôt qu’un travailleur comme il aime à le dire : « C’est l’une de mes qualités mais aussi l’une de mes mauvaises habitudes ».

« J’ai grandi aux côtés de Martin Horn : nous sommes de la même année (1970) » explique-t-il. « Martin vit à Essen, j’ai grandi à Gelsenkirchen, à dix kilomètres l’un de l’autre. Au temps de nos jeunes années, nous étions totalement différents. J’avais peut-être plus de talent mais je n’avais aucune volonté de travailler dur et de m’entraîner. »

Sa première World Cup (Brno en 1992) s’est suivie par un arrêt de la compétition : « J’ai tout arrêté pendant dix ans, au moment où je ne sentais pas la moindre envie de me battre. Puis j’ai retrouvé cette envie de jouer à nouveau. »

A Viersen, il a réussi à emmener son équipe en phase finale malgré deux défaites de son coéquipier Horn contre la République Tchèque et l’Egypte : « Je dois avouer que je n’avais pas de gros adversaire en face mais je ressentais tout de même une certaine pression car je devais assurer un avantage aux points quand Martin était mené. »

En quart de finale, il s’incline face à Ronny Lindemann (Allemagne B) et c’est Martin Horn qui leur permet d’atteindre les demi-finales. « La demi-finale contre les Pays-Bas était très étrange. Martin était largement mené contre Dick Jaspers dès le départ et j’étais loin devant Barry van Beers au même moment. Mais les écarts se sont ensuite réduits sur les deux tables. »

Jaspers s’est finalement imposé 40 à 29 et Stefan Galla a dû renoncer alors qu’il menait 38 à 30. « Alors maintenant, je suis deux fois troisième à Viersen et une fois second. Malheureusement, je n’ai jamais gagné. »

Mauvaise saison l’an dernier, meilleure année jamais réalisée en ce moment : « Je ne suis pas un cérébral, je joue juste au feeling. Et si vous jouez bien comme maintenant, vous vous sentez bien, l’inverse étant vrai également. »

Aux Pays-Bas, Stefan Galla joue à 1,570 sur l’ensemble de la saison et il pourrait bien prendre la place de Coklu en numéro 1. En Allemagne, il est à 1,400 soit aussi l’une de ses plus belles années. Il possède un titre de champion national, c’était en 2003 lors d’une finale contre Martin Horn.

Si sa progression se confirme à cette allure, Stefan Galla devrait encore nous enchanter de ses belles parties et personne ne s’en plaindra.

Les demi-finales opposent De Heeren/Millers Biljarts à Holland Mineraal (1/1 à la mi-temps avec une défaite de Galla contre van Kuyk) et Daalinga/Frans Bevers à Pressplate/Machielsen.fa (2/0 pour Dallinga à la pause). La deuxième séance débute à 11h00 entre les stars de cette Coupe.

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