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Sung Won Choï : Sa vie, sa carrière, son Titre

15/12/2014

Publié par jérémie picart

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© Harry van Nijlen / Kozoom
Sung Won Choï : Une carrière fulgurante jusqu'au sommet

Ce jour où il est devenu Champion du monde restera à jamais gravé dans sa mémoire et dans celles des Coréens qui aiment le billard. Le 30 novembre 2014, Sung Won Choï a apporté, à 37 ans, le titre suprême à son pays qui plus est, chez lui à Seoul. Ce pays du billard, avec un million de joueurs réguliers, compte des milliers de salles et Sung Won Choï vient d’écrire la plus belle page de l’histoire de la Corée du Sud.

La semaine suivante, Choï a enchainé les plateaux télé, a livré quelques interviews à la presse écrite et a fait la tournée des clubs pour des exhibitions. Il s’est ensuite envolé pour l’Egypte pour une élimination prématurée. Le décalage horaire, le long voyage en avion et les 5 heures de bus du Caire à Hurghada se sont ajoutés à la fatigue des jours précédents. Sung Won Choï a les traits tirés mais sa joie est toujours présente avec une attention toute particulière portée sur lui par les joueurs, les médias et le public.

Kozoom a pu s’entretenir avec lui sur les bords de la Mer Rouge. Champion du monde en titre, Numéro 3 mondial et un match à venir contre Frédéric Caudron au Supergala d’Anvers.

Qui est-il, où a-t-il grandi, à quoi ressemblait son enfance, quand a débuté sa carrière et plusieurs autres sujets auxquels il a gentiment accepté de répondre. Choï est né le 30 avril 1977, il vit à Busan, est marié à Jia Kim et ils ont une fille de 3 ans prénommée Bokyung.

 

Kozoom/Frits Bakker : Où avez-vous grandi en Corée du Sud, dans quelle ville, quelle famille et quelle enfance avez-vous eu ?

Sung Won Choï : Je suis né à Busan, deuxième ville de Corée du Sud avec 4,5 millions d’habitants, située à 500 kms au sud de Seoul. J’ai un frère aîné et j’ai connu une enfance plutôt insouciante. J’étais bien en classe et adorais jouer avec mes amis à l’extérieur. J’aime les sports de balle mais enfant, je n’avais pas encore arrêté mon choix.

 

Kozoom/FB : Quand et comment avez-vous fait vos premiers pas au billard ?

SWC : Quand j’étais jeune, mon père avait une petite salle de billard à Busan. A 9 ans, je jouais sur une petite table, une sorte de pool très populaire en Corée. Puis mon père a cédé sa salle et je n’y ai plus joué pendant un certain temps. J’y suis revenu pendant les années lycée avec plusieurs de mes amis.

 

Kozoom/FB : A quel moment  vous-êtes rendu compte de votre talent et quand avez-vous commencé sur des tables de match ?

SWC : J’avais 25 ans environ, je sortais du service militaire de mes 21 à mes 23 ans. J’ai tout d’abord vu une table de match et su que la plupart des tournois mondiaux se jouaient au 3 Bandes. Je me suis licencié en 2002 et deux années plus tard, je gagnais mon premier tournoi à 1,666 sur sept matchs. C’était mon premier podium et j’étais, jusqu’à lors, inconnu de tous.

 

Kozoom/FB : Il s’agissait de votre première percée nationale mais peu après, vous vous êtes révélé à l’international ?

SWC : Cinq ans plus tard, j’ai remporté mon premier tournoi mondial. La World Cup d’Antalya, l’Agipi Masters, deuxième au championnat du monde de Porto. Cette année est l’apothéose avec ce titre à Seoul. Le billard coréen attendait ça depuis longtemps.

                                    

Kozoom/FB : A quoi ressemblait ce dernier jour à Seoul ? La spécialistes vous décrivent comme un joueur aux nerfs d’acier, un combattant hors-pair qui peut gagner sans faire forcément de grosses moyennes ?

SWC : Bien sûr, j’étais tendu le dernier jour mais il faut être prêt à en découdre. A ce niveau, vous devez être au top mentalement, être capable de saisir les opportunités et continuer de marquer les points sous la pression. C’est probablement l’une de mes qualités. Ca l’était aussi quand j’étais plus jeune quand je jouais dans la rue. Je voulais toujours gagner peu importe le jeu.

 

Kozoom/FB : Que s’est-il passé après votre titre ?

SWC : La joie et le soulagement tellement intense. C’était un moment fabuleux, le plus heureux de ma vie. Je n’arrivais pas à y croire. Remporter le titre en finale contre Torbjörn Blomdahl, dans mon propre pays, face à un tel public, c’était extraordianire. Je m’en souviendrai toute ma vie.

 

Kozoom/FB : Les jours qui ont suivi ont dû être incroyables ?

SWC : C’était comme si je vivais dans un monde parallèle. Les appels pour des interviews n’ont pas arrêtés tout comme les invitations et les célébrations. Je voulais me préparer pour Hurghada mais je n’ai pas pu le faire sérieusement. Je suis arrivé en Egypte fatigué et je ne sentais pas les billes. Ce n’était donc pas une surprise d’être éliminé par Eddy Leppens.

                                    

Kozoom/FB : Est-il vrai qu’un Champion du monde en Corée du Sud soit récompensé par une énorme somme d’argent ou une rente pour le reste de sa vie ?

SWC : Je ne suis toujours pas au courant de son fonctionnement. C’est basé sur un système de points ranking, plus vous en avez et plus la rétribution est importante. Avec ce titre, J’ai gagné 20 points mais un titre olympique ou un titre mondial dans d’autres sports plus populaires  vous apportent plus de points encore. D’après ce que je sais, je devrais recevoir 200 euros par mois jusqu’à la fin de ma vie.

 

Quelques faits concernant Sung Won Choï :

- Musique préférée : Ballades coréennes

- Sport favori : Baseball

- Sportif préféré : Lionel Messi

- Sportive préférée : Yuna Kim (Patinage sur glace)

- Pays préféré pour jouer au billard : La Turquie

- Nourriture préférée : Poisson

- Film : Action

- Alcool : Rarement

- Cigarettes : 1 paquet par jour

                                    

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