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Thierry Gabriels parcourt le monde pour le billard

10/10/2013

Publié par jérémie picart

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© Harry van Nijlen / Kozoom
Thierry Gabriels toujours sur la route pour promouvoir sa marque

Sa joie était immense, il y a deux semaines, lorsque Torbjörn Blomdahl a établi ce fabuleux record de moyenne lors de la World Cup grecque. On a bien senti que Thierry Gabriels, 53 ans et natif de Boechout près d’Anvers, était impliqué dans ce succès retentissant. Tout simplement parce que le numéro 1 mondial joue avec une queue Molinari conçue, dans son design, par Thierry Gabriels et que ce fabricant est le principal sponsor du Suédois.

Thierry Gabriels parcourt des milliers de kilomètres par mois à travers le monde et travaille pour Loontjens Biljarts en tant que responsable « recherche et développement » pour assurer la promotion de ses produits (billards et queues). Ceci pour continuer à renforcer le nom de l’entreprise plus particulièrement dans les pays où le marché est en pleine croissance ces dernières années : la Corée du Sud et le Vietnam.

Quinze jours plus tôt, il était de retour en Europe pour un bref passage dans le Pélopponèse. Cette semaine, il se trouvera entre Hong-Kong et Séoul puis il se rendra à Anvers la semaine prochaine pour assister au championnat du monde pour lequel il fournira les quatre tables.

« J’espère vraiment que ce championnat du monde sera l’un des plus beaux de l’histoire car Ludo Dielis et son équipe ont œuvré de manière très professionnelle. C’est la première fois que nous coopérons sur un tel événement et j’en suis agréablement surpris. »

Il prend son agenda relatant ses déplacements depuis le début de l’année : 8 fois en Corée du Sud, 4 fois au Vietnam, 2 fois en Indonésie, 4 fois en Chine, aux Etats-Unis, en Malaysie … et en Europe bien entendu : aux Pays-Bas, siège de l’entreprise, en Espagne, en Grèce, en Allemagne…

Thierry Gabriels passe le plus clair de son temps à voyager, tout le temps occupé par son travail : « Je peux vous assurer que c’est fatal pour votre vie de famille et que je passe mon temps à me remettre des décalages horaires, physiquement c’est une vie éreintante » dit-il. « Vous ne parvenez jamais à trouver votre rythme. Mais dans ce business, vous vous devez d’être actif car si vous ne l’êtes pas alors vous ne pouvez pas vous en sortir. »

Thierry Gabriels s’est consacré à cette activité très jeune. Son grand-père René, joueur émérite lui-même, a lancé l’entreprise à Anvers en 1932. Elle s’est ensuite déplacée à Kapelle où une nouvelle société s’est créée.

« C’était un investissement important dans des conditions avant-gardistes mais ce n’était pas le moment pour le faire. Ensuite, l’arrivée de l’euro a eu raison de notre activité. Le dollar a chuté de 35% en seulement 18 mois, un euro était devenu plus cher qu’un dollar. Nous étions bien implantés aux Etats-Unis avec 500 à 600 tables produites annuellement. »

« Je devais acheter des matières premières et payer les gens en euros et pour les Etats-Unis et son dollar faible, on ne pouvait plus se le permettre. Les commandes jusqu’à douze mois ont été annulées… et le marché a plongé complètement. »

Le nom de la société a été vendu à Lontjens Biljarts en 2003, en partie au groupe Christopher, un groupe immobilier d’investissement qui opère principalement dans le domaine des centres de divertissement familial.

Thierry Gabriels s’est reconverti comme consultant et conseiller  puis, plus tard, comme développeur des ventes des queues Molinari et des billards Gabriels hors de l’Europe.

« La relocalisation du centre de billard d’affaires en Asie est un développement très intéressant. Depuis trois ans, nous participons à la plus importante exhibition de billards dans le monde à Canton (Guangzhou) en Chine. Dans ce pays, il y a beaucoup de pools et de snookers. C’est un vrai challenge pour nous de promouvoir le carambole et plus précisément le 3 Bandes. »

« C’est la raison pour laquelle nous nous produisons avec Blomdahl, Jaspers mais cela demande beaucoup d’efforts à long terme. Nous pensons qu’il y a un potentiel en Chine, c’est juste dommage que ce soit toujours les mêmes entreprises qui investissent. »

Thierry Gabriels, lui-même,  est rarement en contact avec le client final : »mon travail principal est de soutenir les concessionnaires. Avec notre expérience, nous voulons strictement nous concentrer sur des tables de haute qualité et sur les pools. Nous recherchons, en permanence, la meilleure façon d’améliorer nos produits. »

La promotion de notre sport passe aussi par le sponsoring avec des joueurs talentueux : Torbjörn Blomdahl (Molinari/Gabriels), Sung-Won Choï (Molinari/Gabriels), Dick Jaspers (Gabriels), Jean-Paul de Bruijn (Molinari), Nikos Polychronopoulos (Gabriels), Christian Rudolph, Dave Christiani et Peter de Backer (Molinari) par exemple.

« J’ai une super équipe aux Pays-Bas car je ne peux faire tout moi-même » souligne-t-il. « Robin Jobse et Jimmy Worung sont des types bien, qui ont quelque chose à se prouver à eux-mêmes dans ce métier et ils sont sur la bonne voie. Et Rudy Loontjens est le dirigeant et le responsable des ventes en Europe. »

« Nous travaillons actuellement sur un projet en commun avec le groupe Predator. Je ne peux pas trop vous en dire plus pour l’instant mais il sera présenté en septembre de l’année prochaine et nous pensons fortement qu’il pourrait avoir un impact colossal dans le monde du billard. »

Mais avant tout, il y a ce championnat du monde à Anvers du 16 au 20 octobre. « Nous y serons avec nos quatre tables Kronos. Et je suis fier de vous dire que quatre des cinq derniers championnats du monde ont été joués sur nos tables. »

« Je pense qu’Anvers sera l’un des plus beaux de l’histoire grâce à Ludo Dielis et à son sens de l’organisation ! Heureusement, cela donne un souffle nouveau à notre sport d’améliorer la qualité des événements pour le plus grand plaisir des spectateurs. »

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