3 Bandes
18 ans après son quatrième titre de Champion du monde (Grubbenworst 1997), "Thor"björn Blomdahl parvient à terrasser "King" Kang dans un scénario digne des plus grands Marvel.
Le spectacle a tenu toutes ses promesses ce samedi au Palais des Congrès de Bordeaux où plus de 1000 personnes avaient pris place pour la dernière journée et le dénouement de cinq jours de compétition. Pari tenu pour Xavier Carrer qui rêvait de voir les tribunes pleines !
Comme dans beaucoup de ses parties précédentes (sauf notamment contre Dick Jaspers en quart de finale et c’est aussi la grande force de Blomdahl), le Suédois démarre doucement permettant à Dong Koong Kang de prendre le large : 17 à 8 en 12, 18 à 16 en 13 après une série de 8 de Blomdahl à laquelle le Coréen répondra immédiatement par 7 pour prendre la pause à 25 à 16 en 14/13 reprises.
A la 21ème reprise, Kang compte déjà 35 points, Blomdahl seulement 24 (à voir le 23ème point de Blomdahl en Replay !) et on ne donne alors pas cher de la peau du Suédois… A la 22ème, Kang marque deux points (37) puis enchaine deux reprises à vide tandis que Blomdahl marque 4, 3 et 3 pour se rapprocher et atteindre 34 points. Le Coréen termine à la 26ème reprise et regagne sa chaise pour attendre la reprise égalisatrice de son adversaire.
C’est à ce moment précis que le Suédois enflamme le Palais, il parvient à marquer les six points de l’égalisation devant Kang médusé qui aura entrevu le titre pendant près de 3 minutes. Le verdict est brutal pour Kang, il faut remettre ça en prolongation pendant que 1000 personnes applaudissent à tout rompre la performance de Blomdahl (comme l’avaient fait Zanetti et Sanchez auparavant).
Dans ces cas là, c’est souvent le rescapé, le miraculé qui possède l’ascendant. Cela se vérifie une nouvelle fois. Kang réussit le point d’entrée et se place une position idéale pour poursuivre la série dans les meilleures conditions. Malheureusement pour lui, il manquera la touche du point suivant en jouant trop fin et devra se contenter d’un point. Blomdahl, à son tour, arrive sur la table, réalise le premier point puis, après quelques hésitations, jouera le deuxième avec succès en doublant la grande bande.
La foule est en délire, Blomdahl devient Champion du monde et Dong Koong Kang ne peut retenir ses larmes prostré sur sa chaise mais saluant néanmoins le public dignement et avec respect. Le Coréen est passé tout proche de son rêve…
Torbjörn Blomdahl a disputé quatre finales de championnat du monde (toutes perdues) dans le laps de temps de ses deux derniers titres mondiaux soit entre 1997 et 2015. La première face à Marco Zanetti puis Frédéric Caudron, Dani Sanchez et l’an dernier face à Sung-Won Choï.
Dong Koong Kang, 35 ans, est touchant dans sa détresse, il ne manque pas d’être chaudement réconforté par bon nombre de joueurs. Blomdahl avait remporté son quatrième titre à 35 ans justement et le cinquième arrive à l’âge de 53 ans. Le message est clair, il n’est pas près d’être chassé du haut du classement…
Torbjörn Blomdahl : "J’espérais que le point de départ lors de la reprise égalisatrice m’apporterait une position jouable derrière, c’est arrivé. J’ai ensuite pu terminer plutôt bien. Le point de départ est facile ici, il est presque immanquable."
Et le Suédois ajoute avec un grand sourire : "Ils peuvent toujours essayer de me chasser pendant un bon moment."
Le Suédois a réussi mieux que les autres, à s’adapter à un matériel exigeant et notamment au nouveau tapis Gorina, plus riche en fibres synthétiques et qui a profité au joueur ayant le plus de capacités d’adaptation. Dans ce domaine, Blomdahl "sait tout faire" dixit le neuvième mondial Roland Forthomme. C’est pourquoi les performances globales sont un peu en deçà notamment en terme de moyennes particulières mais 7 des 8 premiers ont cependant des moyennes générales comprises entre 1,600 et 1,940.
Même avec le champagne, Blomdahl arrive à faire des parcours étonnants
Dong Koong Kang devra donc patienter encore un peu mais il est jeune et sa construction du jeu est un modèle du genre. Il passe de la 22ème à la 7ème position au classement mondial et réintègre donc le Top 12 après quelques semaines d’absence (absent du Top 12 depuis le 3 août dernier).
Le Belge Eddy Merckx (MG 1,940) et l’Espagnol Dani Sanchez (MG 1,817) complètent le dernier carré. En demi-finale, Merckx menait pourtant 24 à 14 à la pause face à Blomdahl mais deux séries consécutives de 7 et 6 ont permis au Suédois de recoller à 29 à 27 (Merckx ayant marqué 5 points dans ce passage avec un premier point très heureux…). Ensuite, Blomdahl était incontrôlable avec des 33ème, 34ème et 36ème points d’une créativité extraordinaire. Cinq points séparent les deux hommes au final. Eddy Merckx possède la meilleure moyenne particulière avec 3,333.
Sur l’autre demi-finale, Kang n’a pas laissé l’occasion à Dani Sanchez de revenir dans la partie : 21 à 14 en 10, 30 à 14 en 13, 34 à 16 en 16, 36 à 21 en 17 quand Sanchez parvient à sortir une série de 8 pour revenir à 29 à 36 en 18/17 reprises. Le Coréen bouclera le match en terminant à la 18ème par une série de 4.
Sameh Sidhom recevra le trophée de la meilleure série avec 19.
Parmi les joueurs malchanceux, notons Eddy Leppens victime de la série de 19 de Sameh Sidhom, Nikos Polychronopoulos tombé face à Jae Ho Cho un peu chanceux sur la fin, Xuan Cuong Ma victime de Marco Zanetti et de son égalisation homérique, Tayfun Tasdemir battu lui à la régulière par un Merckx plus fort que jamais sur ce match d’une extrême tension et surtout Ruben Legazpi qui réédite sa belle performance du dernier championnat du monde mais qui est passé tout près du dernier carré !
Concernant les deux Wildcards, Semih Sayginer et Jean Reverchon, elles n’ont pas réussi à se hisser au niveau de ce championnat malheureusement.
La Team Kozoom première partie
Au ranking mondial, la chute la plus importante concerne le Champion du monde 2014. Sung-Won Choï quitte le Top 12 et perd la moitié de ses points en occupant désormais la 20ème position soit 14 places de perdues… Jean-Paul de Bruijn défendait une demi-finale l’an passé, il passe de la 13ème à la 25ème place. Le grand gagnant est Dong Koong Kang qui gagne 15 positions et se retrouve 7ème mondial. Sameh Sidhom accompagne le Coréen dans sa remontée dans le Top 12, l’Egyptien est 10ème. Sung-Won Choï et Tran Quyet Chien quittent le Top 12.
La Team Kozoom deuxième partie
Bravo à toute l’équipe de Kozoom pour l’excellent travail effectué en si peu de temps, on a même crû un instant voir ressusciter James Brown… il s’agissait bien de Charles Brown, directeur de jeu du Verhoeven Open du Carom Café de New-York. Par contre, Garcimore est bien revenu d’outre-tombe… sans rancune Vincent !
Merci Xavier !!!
La chorégraphie de ce beau spectacle est à porter au crédit d’une équipe de Kozoom formidable, d’une équipe de bénévoles du club d’Andernos volontaire et merci notamment à Xavier Carrer et à Bernard Baudoin d’avoir rendu ce rêve possible. Ces moments inoubliables sont gravés à jamais dans la mémoire des passionnés que nous sommes. La magie de ces instants, c’est bien à Bernard Baudoin que nous les devons car, sans ses investissements de toute nature, ce championnat du monde n’aura pas vu le jour à Bordeaux.
Vivement l’an prochain !!
La famille Marty en compagnie de Mme et Mr Raymond Ceulemans (Fernande entre les Ceulemans)
Ranking mondial (Top 25) :
1) Torbjörn Blomdahl 442 (-)
2) Dani Sanchez 319 (-)
3) Dick Jaspers 299 (-)
4) Eddy Merckx 281 (+1)
5) Tayfun Tasdemir 277 (-1)
6) Marco Zanetti 224 (+1)
7) Dong Koong Kang 187 (+15)
8) Roland Forthomme 181 (+1)
9) Hyung-Bum Hwang 174 (+1)
10) Sameh Sidhom 173 (+4)
11) Jae Ho Cho 170 (-3)
12) Frédéric Caudron 157 (-1)
13) Tran Quyet Chien 152 (-1)
14) Adnan Yüksel 151 (+5)
15) Murat Naci Coklu 145 (-)
16) Jung Han Heo 144 (-)
17) Haeng-Jik Kim 143 (-)
18) Eddy Leppens 137 (-)
19) Riad Nady 130 (+1)
20) Sung-Won Choï 127 (-14)
21) Anh Vu Duong 106 (+7)
22) Jérémy Bury 106 (+3)
23) Chi Yeon Cho 104 (-)
24) Nikos Polychronopoulos 102 (+3)
25) Jean-Paul de Bruijn 100 (-12)