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Frédéric Caudron devient, pour la première fois de sa carrière, Champion du monde à la Bande à Saint-Brévins-les-Pins en dominant son grand rival néerlandais Jean-Paul de Bruijn en finale.
La moyenne générale de 14,63 du Belge le situe bien au-dessus de la concurrence (un peu plus de 10,00 pour de Bruijn et Torbjörn Blomdahl) et l’on éprouve parfois un immense soulagement à voir le meilleur joueur couronné comme il le mérite.
Sur des billards très exigeants, le jeu de Caudron fait merveille et se révèle moins tributaire de l’état du matériel que le jeu de ses adversaires.
En témoigne sa plus mauvaise partie à 8,33 sur huit rencontres alors que les autres ne sont pas à l’abri d’une partie à 5,00 comme l’ont vécu de Bruijn, Blomdahl ou encore Xavier Grétillat pour ne parler que du dernier carré.
Frédéric Caudron après la cérémonie : « Je n’ai pas vraiment été inquiété durant ce championnat mais j’ai dû me concentrer énormément sur les points à réaliser. Les conditions de jeu étaient très difficiles, les moyennes le prouvent. Nous devrions normalement pouvoir produire un niveau plus élevé que cela. »
C’est le neuvième titre mondial du meilleur joueur de l’histoire : deux en individuel au 3 Bandes, trois par équipe nationale avec Eddy Merckx et trois aux Cadres dont deux au 71/2 et un au 47/2. Il est, à ce propos, Champion du monde en titre au 3 Bandes, à la Bande, au Cadre 47/2 et au Cadre 71/2 comme le rappelait justement Valéry Callens sur Kozoom.
Le match pour le titre n’a pas démarré comme les spectateurs l’avaient souhaité puisque le score était de 29 à 28 à la 9ème reprise soit 3,00 de moyenne à cet instant. Ensuite, Frédéric Caudron a enchainé trois séries de 35, 36 et 37 à la dizième, douzième et treizième reprise pour sceller le score à la reprise suivante : 150 à 74 en 14.
Frédéric Caudron : « Nous avons mal débuté cette finale puis j’ai été le premier à faire des points. Au final, mes 120 derniers points ont nécessité 5 reprises. »
Après une période dominée par Jean-Paul de Bruijn de 2001 à 2007 avec six titres de champion d’Europe et un titre de Champion du monde, Frédéric Caudron est le maître incontesté de la discipline depuis 2008 avec cinq titres de champion d’Europe et un titre de Champion du monde.
Le parcours de Caudron s’est révélé plus consistant que ceux des autres participants : des victoires contre Miroslav Baca en 11, Wolfgang Zenkner en 5, Alain Remond en 18, Johann Petit en 11, Torbjörn Blomdahl en 10, Peter de Backer en 5, Xavier Grétillat en 8 et Jean-Paul de Bruijn en 14.
Frédéric Caudron : « Je ne suis pas satisfait de ma moyenne finale mais je suis content de m’être battu de la sorte. Sur les quatre billards, un seul était acceptable, celui sur lequel j’ai joué mes deux matchs en 5 reprises. »
Le Belge se tourne désormais vers sa prochaine échéance, la World Cup de Guri en Corée du Sud où l’attend sa femme Jessica. Il a tenu à remercier le public de Saint-Brévin dans cette salle de l’Etoile où près de 600 spectateurs s’étaient massés ce dimanche pour assister à un spectacle que l’on adorerait voir se pérenniser.
Frédéric Caudron : « Pas seulement durant ce dernier jour mais depuis jeudi, il règne une excellente ambiance et les gradins sont remplis. Cela en fait un superbe endroit pour jouer des compétitions de ce type. »
Jean-Paul de Bruijn (MG 10,79) était invaincu avant la finale. Sa meilleure partie s’est déroulée face à Nicolas Gérassimopoulos en 3 reprises avec une série de 127. Ses deux dernières rencontres à 7,50 contre Blomdahl et à 5,29 en finale l’ont privé d’un deuxième sacre mondial, lui qui avait été couronné à Alicante en disposant de Caudron en finale.
Le Suédois Torbjörn Blomdahl a régalé l’assistance durant quatre jours, il se classe troisième avec 10,10 en compagnie du suisse Xavier Grétillat à 9,08.
Johann Petit, cinquième à 7,95, a littéralement enflammé la salle avec sa rencontre en 2 reprises et sa série arrêtée de 146.
Bernard Villiers, sixième à 8,71, a bien joué pendant deux jours en terminant premier de son groupe mais a connu une journée de samedi difficile.
Alain Remond se classe onzième à 7,84 et Nicolas Gérassimopoulos douzième à 4,69.
