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Douarnenez sur les traces d'Etikon

15/03/2020

Publié par jérémie picart

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© © Kozoom
Raymund Swertz, Grégory Le Deventec et Marek Faus pour les triples Champions d'Europe de Douarnenez Valdys

Sur un ultime rappel en longueur, Grégory Le Deventec marque, ce dimanche 15 mars 2020, le point du troisième sacre consécutif de son équipe Douarnenez Valdys à la Coupe d’Europe Classic Teams.

 

Sur fond de crise du coronavirus, les doubles tenants du titre de Douarnenez Valdys organisaient ce week-end la dernière compétition officielle de billard carambole avant l’interdiction totale de manifestations sportives. Un changement notable dans la composition de la formation finistérienne titrée en 2018 et 2019, le remplacement de Pierre Soumagne (joueur PBA) au Cadre 71/2 par le Tchèque Marek Faus, les deux autres joueurs étant le Néerlandais Raymund Swertz (Cadre 47/2) et le local Grégory Le Deventec (Bande).

 

La finale opposant Douarnenez Valdys à Oissel (Willy Gérimont, le Suisse Xavier Grétillat, Johann Petit) était également la rencontre d’ouverture du vendredi. Les deux formations présentaient un nouveau visage cette année notamment Oissel avec l’arrivée des deux anciens Chartrains : Gérimont et Grétillat. En début de compétition, les Bretons s’étaient imposés in-extremis 4/2 avec des victoires de Swertz sur Gérimont 250 à 186 en 5 reprises et de Le Deventec sur Petit 120 à 112 en 8 reprises. Seul Grétillat s’imposait pour l’équipe normande 200 à 140 en 7 reprises face à Faus. Défaite sans conséquence pour Oissel qui pouvait continuer l’aventure grâce à une victoire ensuite en phase de groupe puis une autre en demi-finale.

 

Cette finale avait donc des allures de revanche pour Oissel avec un titre international à la clé. Xavier Grétillat finissait le premier au 71/2 avec 152 et 48 pour signer un 200 en 2 reprises après avoir réalisé la partie parfaite  en 1 reprise quelques heures plus tôt en demi-finale, moyenne du dimanche pour le Suisse, 133,33 ! Marek Faus marquera 41 points. Raymond Swertz finit juste derrière ses 250 points en 4 reprises, Willy Gérimont ne marque que 14 points sur ce match et voilà les deux équipes à égalité.

 

                            

 

                                                    Willy Gérimont et Raymund Swertz

 

                             

 

                                        Le check du coude de Marek Faus et Xavier Grétillat

 

La décision se fera donc sur le match à la Bande entre Grégory Le Deventec et Johann Petit avec avantage à Douarnenez en cas de match nul puisque l’on considère alors le nombre total de carambolages de chaque formation (ou pourcentage de points réalisés). A cet instant, le joueur d’Oissel mène 104 à 85. L’enfant du pays entame alors une série qui s’arrête à 34 soit à un point du titre, Oissel a encore toutes ses chances de décrocher sa première couronne européenne à condition de marquer 16 points avant que Le Deventec marque son dernier point. La position de départ est compliquée, Petit rate et Grégory Le Deventec réussit le dernier point salvateur sous l’ovation du directeur de jeu Daniel Garonnat. Après quelques secondes de tergiversation sur la suite à donner au match (reprise de Petit sans intérêt sur le résultat final), il est décidé de laisser jouer le joueur d’Oissel qui s’arrête à 108 en 9 reprises.

 

                            

 

                                                   Johann Petit et Grégory Le Deventec

 

Douarnenez Valdys réussit le coup du chapeau en gagnant trois fois d’affilée. L’an dernier, Grégory Le Deventec apportait la victoire à ses coéquipiers en marquant 32 en fin de match contre Jacky Justice (Chartres) qui composait avec Grétillat et Gérimont l’équipe finaliste, cette année c’est encore le Breton qui apporte les derniers points aux siens.

 

Raymund Swertz est invaincu avec 4 victoires en 5 reprises contre Willy Gérimont, en 2 reprises contre Markus Melerski (Hilden), en 1 reprise en demi-finale contre Pascal Dessaint (Soissons) et en 4 reprises en finale soit la moyenne de 83,33 pour le Néerlandais au style inimitable (plus de 400 points à l’heure). Grégory Le Deventec gagne 3 matchs en 8, 12 et 9 reprises et perd en demi-finale contre Alain Remond (Soissons) 68 à 120 en 12 reprises, sa moyenne est de 10,44. Marek Faus gagne deux parties en 4 et 5 reprises contre Olivier Careaux en demi-finale et contre Maarten Janssen (Hilden) et perd deux matchs contre Xavier Grétillat, la moyenne du Tchèque est de 32,27.

 

L’équipe d’Oissel a pu compter sur un Xavier Grétillat exceptionnel (invaincu sur 4 matchs : MG 50,00) comme il l’avait été l’an dernier avec Chartres (MG 63,41). Johann Petit à la Bande gagne un match sur quatre et réalise 9,91 de moyenne. Willy Gérimont au 47/2 gagne 1 match, en perd 2 et son match de demi-finale est interrompu son équipe étant déjà qualifiée, sa moyenne est de 22,96.

 

                            

 

                                Xavier Grétiilat, Johann Petit, Willy Gérimont (Oissel) © BCO

 

Soissons a pu compter sur Alain Remond (MG 9,73) invaincu à la Bande avec trois victoires en 17, 8 et 12 reprises contre Juan Espinasa (Vic), Sam Van Etten (Bochum) et Grégory Le Deventec (Douarnenez). Olivier Careaux au 71/2 gagne un match sur 3 à 19,00 de moyenne et Pascal Dessaint perd ses trois matchs à 23,66 au 47/2.

 

                            

 

                                   Oissel à gauche, Douarnenez au centre, Soissons à droite

 

L’équipe espagnole de Vic est également troisième avec Esteve Mata (MG 47,46) au 47/2, Raul Cuenca (MG 38,00) au 71/2 et Juan Espinasa (MG 5,50) à la Bande.

 

Les deux équipes allemandes de Bochum (Lüdger Havlik, Thomas Berger et Sam Van Etten) et de Hilden (Marküs Melerski, Maarten Janssen et Thomas Wildförster) se classent respectivement cinquième et sixième de l'épreuve.

 

Les 6 premières éditions de cette épreuve de 2008 à 2014 ont été remportées par des équipes néerlandaises dont 5 pour la seule équipe d’Etikon (ou Cubri Etikon) puis la Coupe est partie en Tchéquie à Prague deux années en 2015 et 2016 pour ensuite revenir à Bochum en 2017.  Depuis lors, elle est en France et plus précisément à Douarnenez depuis 3 ans, souhaitons au performant club breton une réussite similaire voire supérieure à la mythique équipe d’Etikon de Frédéric Caudron, Patrick Niessen et Jean-Paul de Bruijn.

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