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Farouk El Barki et Torbjörn Blomdahl livrent leurs impressions

06/12/2011

Publié par didier mariaut

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© © kozoom.com
Farouk El Barki, organisateur de la World Cup d'Hurghada

Farouk El Barki, Directeur Sportif de l'UMB, Vice-Président de la CEB et organisateur de cette dernière World Cup de l'année est un homme occupé mais heureux. A la tête d'une équipe de 37 personnes, Farouk El Barki peut être fier d'afficher un bilan de dix organisations successives de World Cups à Hurghada et surtout heureux de pouvoir annoncer que cette manifestation est déja reconduite pour 3 ans au calendrier UMB en espérant encore mieux, un record de longévité qui mérite d'être salué.

Autre motif de fierté pour Farouk El Barki, la qualité de l'organisation alliée au cadre touristique de la cité balnéaire égyptienne réputée pour avoir un des plus beaux sites de plongée du monde, provoque depuis ces dernières années un engouement extraordinaire pour cette compétition, la liste d'inscription ayant été close en moins d'une heure. Bon nombre de joueurs se déplacent maintenant avec leur famille, conjuguant la compétition sportive avec les richesses touristiques des rivages de la Mer Rouge.

Le plus beau souvenir de Farouk El Barki reste toutefois sa première World Cup remportée en 2002 par Marco Zanetti "...ce jour là, nous avons senti qu'un bébé était né. Par la suite, nous n'avons eu de cesse d'améliorer encore et encore notre organisation, devenue maintenant une mécanique bien huilée, ce record de demandes de participation est une récompense pour nous..."

Un des souhaits de Farouk El Barki est également de voir aboutir le projet d'une organisation de World Cup en Amérique du Sud "... l'atmosphère est si spéciale là bas, le 3 Bandes est vécu comme un sport intense dans ces pays...". Espérons que son voeu se réalisera et que d'autres organisateurs se manifesteront dans le monde, la France attend toujours une World Cup depuis maintenant 11 ans.

 

Le Suédois Torbjörn Blomdahl a bien voulu lui aussi confier ses impressions à Kozoom. A l'approche de la cinquantaine, le multiple Champion du monde analyse le billard d'aujourd'hui et sa propre carrière avec lucidité. Remportant au Caire en 1987 son premier titre de Champion du monde, Blomdahl revient cette année en Egypte comme leader et favori de la Coupe du monde 2011. "...Ce sera une lutte entre Frédéric Caudron, moi et peut-être Daniel Sanchez. Je suis dans la même moitié de tableau que Caudron, ce qui signifie que je dois le battre en demi-finale. S'il me bat et remporte le tournoi, Caudron sera le vainqueur. Je sais donc ce qu'il me reste à faire : gagner tous mes matchs jusqu'à la finale...".

Sur ca carrière, Torbjörn Blomdahl porte un jugement franc et lucide : "... je ne gagne plus comme avant, Dick Jaspers et Frédéric Caudron sont de meilleurs joueurs que moi. Plus forts en technique, ils touchent mieux les billes, ont un meilleur tempo et jouent à des moyennes plus élevées. Mon plus haut niveau a été vers les années 2000, quand je pouvais jouer une saison entière à près de 2 de moyenne. Il y a toujours un terme à une telle époque, vous pouvez le voir dans toutes les disciplines du sport, il y aura un moment ou Usain Bolt ne pourra plus courir aussi vite..."

Concernant les championnats par équipes où son club s'est retiré du championnat hollandais, le Suédois précise : "... Voyager est de plus en plus lassant pour moi, je n'aimais plus avoir à faire tous ces trajets pour disputer un seul match. Il m'est arrivé de presque m'endormir au volant après une dizaine de kilomètres sur le chemin du retour... Je ne pense pas que l'équipe reviendra dans la Ligue mais ça ne me dérange pas car le billard n'est pas un sport d'équipe comme le football ou le basket, c'est un sport individuel et je préfère jouer dix ou quinze tournois individuels dans l'année. Nous jouons par équipes pour gagner notre vie. Je joue à Laxou car j'aime tout de même la compétition et Horn et moi nous entrainons avec de jeunes joueurs, je joue également en Allemagne et à Porto car cela ne me prend pas beaucoup de temps. Je regarde parfois les résultats de la ligue néerlandaise, mais je me sens mieux maintenant...".

Concernant son amour du billard, Blomdahl garde toujours le même enthousiasme. "... Je pense billard presque à chaque heure du jour. Je me sens plus joueur professionnel lorsque je peux m'entrainer une journée entière au lieu d'être sur la route pendant trois jours pour ne disputer qu'un seul match. Je marche dans ma maison en réfléchissant sur les positions, sur les différents types de points puis je retourne les travailler sur mon billard. Ce jeu est un sport merveilleux, jamais ennuyeux..."

Blomdahl se prononce aussi sur l'évolution du billard mondial : "... Il n'y a plus d'aversaires faciles en Coupe du monde, c'est tellement différent depuis cinq ou dix ans. Les Coréens prennent d'assaut le sommet de la hiérarchie, Filippos Kasidokostas et Jérémy Bury jouent beaucoup mieux et les Belges sont si forts collectivement... quant aux Sud-Américains comme Julian et Robinson Moralès, il sont maintenant dangereux, nous avons pu le constater à Vienne... Le 3 Bandes a changé de manière spectaculaire, il s'est amélioré et est désormais captivant. Il y a dix ans, je regardais peu de matchs, maintenant je trouve merveilleux de voir un match entre deux des meilleurs joueurs mondiaux. Le billard a changé tactiquement, sans trop de solutions nouvelles comme cela s'est passé avec Semih Sayginer, mais une façon différente de jouer. Les Coréens attaquent les coups avec beaucoup de vitesse et parfois le jeu est pratiqué d'une manière totalement différente de ce que nous avons fait durant des années, c'est très fascinant à regarder..."

Au sujet des nouvelles règles qui seront mises en place par les instances internationales, Torbjörn Blomdahl a ses préférences. Farouche défenseur de la distance des 50 points, le Suédois admet la formule par sets pour les épreuves mondiales mais est un adversaire résolu de la réduction de la distance en 40 points. "...C'est très mauvais pour le sport et les joueurs, il ne faut pas vouloir terminer les matchs le plus tôt possible. Avec le système actuel, nous voyons toujours les meilleurs joueurs remporter les tournois. C'est la qualité de jeu qui doit l'emporter et non pas voir le hasard désigner le gagnant..."

 

Citations extraites des interviews accordées par Farouk El Barki et Torbjörn Blomdahl à Frits Bakker et consultables en intégralité sur les versions anglaise et néerlandaise de Kozoom.

Torbjörn Blomdahl, leader de la Coupe du monde

Torbjörn Blomdahl, Leader de la Coupe du monde

 


 

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