3 Bandes
La période durant laquelle les jeunes talents du 3 Bandes devraient déployer leurs ailes au niveau national et international a été perturbée par la crise sanitaire. Comment font-ils face à cet obstacle dans leur carrière ? Kozoom, par l’intermédiaire de Frits Bakker, s’est entretenu avec de jeunes espoirs de billard à travers le monde et, cette semaine, complète la série de 12 articles. Aujourd’hui, l’Espagnol Ivan Mayor Lara (20 ans).
Nom : Ivan Mayor Lara
Âge : 20 ans
Résidence : Centre de formation sportive/internat (CAR Infanta Cristina, Los Alcázares, Murcie)
Profession/étude : Études en commerce et gestion
Hobbies : Cyclisme, fitness
Relation : célibataire
Club de billard : Club de billard Castalla (Caseta Nova)
Parrainage : DS Billard
Kozoom/Frits Bakker : Comment faites-vous face à cette longue période de crise sanitaire qui traverse le monde ?
Ivan Mayor : Ma vie se résume au billard, c'est pourquoi l'année a été très difficile pour nous tous. Je passe beaucoup de temps à pratiquer mon sport tous les jours et il était difficile d'arrêter soudainement après avoir joué des matchs pratiquement chaque semaine. Cependant, je me rends compte maintenant à quel point je peux apprécier la situation privilégiée dans laquelle je me trouvais avant la pandémie. D'autre part, j'ai pu passer beaucoup plus de temps avec ma famille, car sinon, dans des circonstances normales, je serais une grande partie de l'année au centre sportif et à l'internat. J'avais donc à peine le temps de les voir. En bref, je suis sûr que je sortirai de ce cauchemar beaucoup plus fort.
Kozoom/FB : Est-ce une période d'arrêt, de stagnation dans votre jeune carrière, alors qu’une progression rapide est si importante ?
Ivan Mayor : La pandémie m'a appris que malgré le report de toutes les compétitions, je ne pouvais pas arrêter mon entraînement. J'aurais alors perdu la forme que j'avais acquise auparavant. J'ai continué à m'entraîner comme si de rien n'était. Mais je dois admettre qu'il était difficile de trouver la motivation pour continuer à s'entraîner au plus haut niveau. Cela a été une période de réflexion et d'analyse concernant d'autres aspects importants du billard, qui, dans des circonstances normales, ne suscitent pas l'importance qu'ils méritent.
Kozoom/FB : Quelle est la situation actuelle dans votre ville et votre pays par rapport à cette pandémie ?
Ivan Mayor : Actuellement, en Espagne, la situation est très compliquée car la vaccination est beaucoup plus lente que prévu. L'augmentation constante du nombre d'infections de Covid met à nouveau le pays sous emprise. Cela nous a obligés à prendre des mesures très strictes comme la fermeture d'installations sportives et l'annulation de toutes sortes de compétitions au niveau national, ce qui affecte directement le billard et ma vie de sportif. Heureusement, pour la quatrième année consécutive, je fais partie de l'équipe espagnole de billard à Infanta Cristina, près de Murcie, où je vis en internat, ce qui me permet de m'entraîner et d'étudier tous les jours. Le centre pour le sport de haut niveau reste ouvert pour nous malgré la situation sanitaire alarmante. C'est un grand avantage pour mon développement tant dans le sport que dans ma carrière universitaire.
Kozoom/FB : Quelles sont vos conditions d'entraînement aujourd’hui ?
Ivan Mayor : Grâce à mon stage au centre de haute performance, je peux m'entraîner dans des conditions parfaites avec mes coéquipiers, dont souvent David Zapata, qui est en Corée actuellement, et Carlos Anguita. Nous pouvons nous entraîner dans une salle dédiée avec 8 tables de match et avec l'entraîneur personnel de la fédération espagnole de billard RFEB, Jose Antonio Carrasco. Cela me permet de pratiquer mes séances d'entraînement quotidiennes qui durent normalement 4 à 5 heures chaque jour, 7 jours sur 7, avec la possibilité de les prolonger pendant le week-end. C'est sans aucun doute une situation privilégiée pour moi et les autres joueurs.
Kozoom/FB : A quoi ressemble votre vie sans championnats, tournois et compétitions ?
Ivan Mayor : Je suis inquiet de l'annulation de toutes les compétitions juniors au niveau international. C'est un gros inconvénient pour moi et tous mes camarades juniors car j'ai perdu une année de ma carrière sportive et je n'ai pas pu montrer comment nous nous sommes préparés pour les tournois. Cela me dérange beaucoup, car il y a beaucoup d'heures de travail et d'enthousiasme derrière chacune de ces compétitions. J'espère vraiment que la même chose ne se reproduira pas cette année et qu'à l'avenir, les matchs perdus pourront être rattrapés d'une manière ou d'une autre.
Kozoom/FB : Que pouvez-vous nous dire sur votre pays et votre fédération, font-ils ce qu’il convient pour faire progresser les jeunes talents du 3 Bandes ?
Ivan Mayor : Je suis très fier de faire partie de la sélection junior de la RFEB, car la fédération a montré depuis des années qu'elle travaille dur pour faire émerger de grands joueurs et de grands talents aux 3 Bandes. C'est une mission menée par Jose María Quetglas et Jose Antonio Carrasco, les entraîneurs officiels de la fédération et de CAR Infanta Cristina. Ils continuent à travailler dur pour entraîner et assurer le développement de nouveaux joueurs performants dans le sillage de Zapata, Martínez, Legazpi, Montes, Palazón, Ortiz ou Anguita. Ils ont tous été formés avec les mêmes programmes techniques créés et développés par les entraîneurs. Grâce à eux, l'Espagne est une grande puissance européenne et mondiale en matière de billard.
Kozoom/FB : Comment voyez-vous votre avenir en tant que sportif et éventuellement en tant que joueur de billard professionnel ?
Ivan Mayor : Je vais continuer à tout faire pour progresser et, je l’espère, franchir les paliers. J'aimerais également remercier mon sponsor DS Billiards pour cela. Je suis très fier d'appartenir à cette merveilleuse famille depuis un an et demi. Et j'espère en faire partie pendant de nombreuses années encore.
