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"Qui veut gagner des millions"

13/03/2016

Publicado por jérémie picart

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© Kozoom

L'une des émissions de jeu télévisé les plus réussies de l’histoire est diffusée dans plus d’une centaine de pays dans le monde. Pourtant, ce n’est rien de plus qu’un quiz : une personne assise sur une chaise est testée avec des questions de difficulté croissante.

Nous, les joueurs de 3 Bandes, nous nous retrouvons souvent assis à la chaise parce que nous avons été incapables de trouver les bonnes réponses. Que faisons-nous mal ? Une étude de "Qui veut gagner des millions ?" m’a apporté quelques indices.

Les candidats de l’émission ont trois jokers afin de suppléer leur manque de connaissance : le 50/50, l’aide du public et le coup de fil à un ami. Retenez ceci : pensez à ce jeu télévisé et évitez les jokers. Ils font, à votre jeu, ce qu’un verre chaud fait à une bonne bière fraîche.

Nous avons déjà discuté du 50/50. C’est la décision que vous ne voulez pas prendre et vous finissez par jouer le coup entre les deux options. Vous détestez le 3 Bandes (Grande-Petite-Grande) car il n’est pas naturel (il se finit souvent trop long) mais aussi le 5 Bandes (GPGPG) pour la même raison (il se finit souvent trop court).

Vous pourriez jouer en 4 Bandes mais il est si sensible et vous ne les jouez qu’en pleine confiance ! Essayer une solution complètement différente ? Non, ils sont tous intimidants et difficiles.

L’ange sur la gauche vous incite à jouer le plus sûr PGPG mais le diable sur la droite l’emporte aidé en cela par son murmure classique "Peut-être avez-vous tort et vous serez plus court que ce que vous pensez… ou plus long. Au moins, comme ça, vous fermerez le jeu et ça limitera les dégâts." Et là, vous y êtes, vous faites le mauvais choix et vous allez manquer.

L’aide du public, c’est quand vous regardez l’audience dans le but d’y trouver du réconfort. Ces gens savent-ils que tous les éléments sont contre vous aujourd’hui ? Ont-ils vu les positions difficiles auxquelles vous devez faire face ? Et mon coéquipier est-il conscient de tous les points volés par mon adversaire ? Il en est à 6 et il en a ajouté 13 de TVA. Un coup d’œil au tableau de marque et vous avez 19 points de retard. Alors vous vous appliquez encore plus sur ce nouveau coup difficile et vous manquez d’un cheveu… Voici venir le côté théâtral, vous restez à la table quelques secondes de plus en regardant le public "Pouvais-je toucher mieux que cela ?" est imprimé sur votre front en lettres majuscules. Alors vous retournez comme un condamné à votre chaise sans aide de vos coéquipiers, sans aide du public, sans aide de l’arbitre. La vie est si injuste.

Le coup de fil à un ami se produit en milieu de match alors que vous accusez un retard important. Vous répétez l’histoire que vous lui raconterez à lui ou à elle le lendemain : "Non, je ne pouvais pas gagner ce match. Que des coups difficiles à jouer, des arrivées petites. Quand je jouais la défense, il avait une ouverture. Quand mon adversaire a raté en envoyant un missile, les trois billes se sont collées à la bande. Caudron aurait peut-être pu renverser la tendance mais moi non."

Ou cette version si vous êtes moins pleurnichard et plus gentlemans : "Le type était juste meilleur que moi. Il a enchainé une belle série de 9 après celle de 7. Que devais-je faire ? Je ne jouais pas si mal mais il a certainement mérité de gagner." Ces conversations téléphoniques sont uniquement dans votre tête, rappelez-vous ? Et de votre chaise, il y a toujours quelque chose que vous oubliez de dire à votre ami, votre partenaire d’entrainement ou votre conjoint.

Le match n’est pas encore terminé.

Pour gagner ces batailles au 3 Bandes, vous devez être dans le présent, dans l’instant tout le temps. Si vous commencez à analyser un match pendant que vous jouez, vous êtes dans le passé (et vous ne pouvez pas gagner là-bas). Si vous vous projetez en avant et commencez à expliquer pourquoi vous avez perdu, vous êtes dans le futur (et vous ne pouvez pas gagner de là-bas).

Dans les deux cas, les chances que vous perdiez croissent. Ne culpabilisez pas sur les erreurs commises un peu plus tôt dans le match, il y a un temps et un lieu pour cela : dans votre voiture, sur le chemin du retour ou au club le lendemain.

Pour le moment, essayez de faire le point qui se présente à vous puis le suivant, c’est votre seule bouée de sauvetage. Oubliez le score, les coéquipiers, le gamin qui fait du bruit et même l’adversaire. Ce dernier n’a que peu d’importance. Les seules choses qui comptent vraiment sont les problèmes liés aux positions sur la table. Et vous pouvez les résoudre, vous en avez les moyens. Qui va vous arrêter ? L’adversaire est sur sa chaise, c’est votre tour de jouer…

(Traduit de l'article en langue anglaise de Bert van Manen)

                                         

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