Robinson Morales quitte la PBA

Le Colombien de 42 ans coiffé de son inséparable casquette de baseball est de retour dans son pays et auprès de ses proches. Robinson Morales, le joueur de billard colombien, semble heureux après avoir quitté le circuit professionnel coréen de la PBA après deux ans de bons et loyaux services. Il s'est particulièrement illustré dans la compétition par équipe, plus qu'en individuel. A la surprise générale mais finalement comme d’autres joueurs étrangers, l'aventure professionnelle a pris fin : « Je veux que ma famille et moi-même soyons heureux », telle était sa motivation pour partir.

Il a décrit la courte aventure en Corée du Sud, avec les longs séjours et les  terribles quarantaines, simplement comme suit : « Il n'y a pas que l'or qui brille ». Quoi qu'il en soit, Morales, le combattant parmi les joueurs de haut niveau, ne veut pas partir avec un mauvais mot sur la PBA et la merveilleuse aventure à laquelle il a participé pendant deux ans. Il s'est rapidement adapté au format du Survival se qualifiant souvent pour les matchs en face-à-face mais n’a pas réussi à atteindre les primes importantes.

La raison de son départ est évidente, comme ce fut le cas pour les Européens Jean Paul de Bruijn, Tonny Carlsen, Pierre Soumagne, Alan Schröder (qui jouait pour son propre compte sans contrat), et plus tôt pour le Mexicain Roberto Rojas. Les gros sous de la PBA ne sont pas tombés dans l’escarcelle des joueurs de billard de cette envergure. Le séjour en Corée du Sud, pendant des mois immergé au sein d’une culture différente, s'est avéré être une mission difficile. L’aventure s’arrête là après seulement deux ans.

Pour la plupart des joueurs européens qui ont quitté la PBA, le départ n'a pas été une grande surprise. Pour Robinson Morales, il l'a été. Le Colombien, l'un des meilleurs joueurs de son pays avec quelques succès panaméricains, s'est rapidement adapté au circuit PBA, il a fait partie des joueurs en vue et a triomphé, entre autres, lors de la magnifique victoire de son sponsor Heroes dans la compétition par équipe. Morales a été souvent décisif dans l’équipe du Grec Filipos Kasidokosas et de la Coréenne Mi-rae Lee. Mais en fait, dans les tournois individuels, le Colombien n'a jamais atteint un dernier carré.

La décision de quitter la PBA a été prise après une performance décevante lors du premier tournoi de la nouvelle saison, au cours duquel il a été éliminé au premier tour. Le retour dans son pays permet au populaire Colombien de retrouver sa famille. C'est aussi la principale raison pour laquelle d'autres joueurs ont quitté la PBA après une ou deux saisons.

Le bastion européen dans les épreuves masculines est en train de disparaître à la PBA, juste après que le big boss Kim ait annoncé après la saison dernière qu'il envisageait d'organiser des épreuves PBA en Europe. Les joueurs qui restent fidèles à la PBA, et dans la plupart des cas ceux qui gagnent comme David Zapata, Frédéric Caudron, David Martinez, Filipos Kasidokostas, Javier Palazón et d'autres moins performants comme Eddy Leppens et Glenn Hofman portent haut le drapeau européen. Ils parlent encore avec une immense admiration de l'aventure fantastique en PBA. Et bien sûr, ils espèrent pouvoir montrer leurs talents dans un pays européen cette année.

L'autre histoire de la PBA est l'énorme renforcement du circuit féminin. Les jeunes Coréennes Mi-rae Lee, Se-yeon Kim et d'autres comme Su-ah Park et Ga-young Kim affrontent une concurrence de haut niveau avec Orie Hida, la quadruple championne du monde UMB, et Sruong Pheavy, la star cambodgienne qui a remporté le premier tournoi de cette saison. La seule joueuse célèbre, également quadruple championne du monde, qui reste fidèle à l'UMB, est Therese Klompenhouwer.

                                          Robinson Morales titré l'an dernier avec les Heroes