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Semih Sayginer : sa vie, son amour, son retour

22/08/2019

Publié par jérémie picart

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© © Semih archive
Semih Sayginer et sa femme Senay Gürler : star du billard et actrice

La vie de Semih Sayginer, grande star mondiale du 3 Bandes, est très différente aujourd’hui qu’il y a 5 ans. Le Magicien turc, 55 ans, a d’abord décroché le titre de champion d’Europe en 1999 puis celui de champion du monde en 2003. Il a ensuite disparu de la scène internationale pendant plus de 7 ans de janvier 2007 à juin 2014 en raison d’un conflit avec sa fédération. Durant cette période, il s’est lancé dans le show business et est devenu célèbre en Turquie en tant que chanteur, animateur de spectacle se produisant devant un large public. Semih a laissé derrière lui sa carrière et des milliers de fans déçus.

 

En 2014, lorsque le 3 Bandes a pris un nouvel essor, il est revenu à ses premières amours : "J’ai enfin vu un avenir pour les joueurs de billard, la possibilité de vivre en tant que sportif professionnel." a-t-il déclaré à l’occasion de son retour. Les deux premières années ont été difficiles puis Semih Sayginer a commencé à enchainer les bonnes performances qui l’ont propulsé dans le Top 5 mondial. Cette figure de proue du billard turc a soif de gagner à nouveau de grands tournois internationaux.

 

Il participe cette semaine du 21 au 24 août au Survival 3C Masters d’Istanbul, tournoi organisé par Kozoom International en collaboration avec l’UMB. Il s’agit du premier Survival se déroulant hors du sol coréen, pays d’origine de cette formule de jeu (quatre joueurs réunis sur un match).

 

Kozoom s’est entretenu avec le Magicien turc du billard à la veille de cette épreuve à propos de son sport, de son retour à la compétition, de l’avenir du billard, de sa vie privée et de l’évolution du billard : "Nous avons progressé mais il peut être encore plus intéressant de promouvoir notre sport dans le monde entier à la télévision."

 


Kozoom/Frits Bakker : La courte pause estivale arrive à son terme et la saison reprend cette semaine à Istanbul chez vous. Qu’attendez-vous de cet événement ?

 

Semih Sayginer : J’aime beaucoup jouer ici à Istanbul chez moi après l’épisode new-yorkais. J’ai pu me remettre du décalage horaire et je me suis bien préparé grâce à de longues séances quotidiennes d’entrainement. Je dois avouer que nous avons traversé une période compliquée avec mon épouse Senay de mars à mai en raison de problèmes physiques de ma femme. C’est la raison pour laquelle je me suis inscrit à New-York avec pour objectif de jouer le plus possible de matchs. Je suis satisfait de mes résultats là-bas mais malheureusement, je n’ai pu l’emporter. Mon match contre Torbjörn a tourné en sa faveur après une série décisive de sa part mais nous savons à quel point nous sommes proches les uns des autres au plus haut niveau. Vous pouvez perdre le contrôle d’un match sans pouvoir renverser la situation.


 

Kozoom/FB : Qu’avez-vous ressenti, quelles sont vos impressions des premiers Survivals ? Aimez-vous la formule de jeu, la tactique et la stratégie sont-elles différentes ?

 

SS : Oui, c’est différent bien sûr de ne pas jouer à deux sur un match mais j’aime bien. Lorsque vous jouez bien ou mal lors d’un match normal à deux, la situation est la même dans un match à quatre. La mission est la suivante : vous devez marquer beaucoup de points et rendre la tâche difficile à l’adversaire qui joue juste après vous. La formule est agréable mais avec les niveau des joueurs présents, tout le monde peut s’en sortir.

 

                             

 

Kozoom/FB : Quel est votre analyse de la saison 2018/2019 ? Vous avez joué de très bons tournois, souvent dans le Top 4 ou le Top 8, une finale de World Cup, toujours en quête d’une grande victoire ? Etes-vous satisfait ?

 

SS : Ma saison a été bonne, j’ai fait un grand pas en avant mais en réalité, après cette dernière saison, je m’attendais à plus de victoires. Je me suis battu depuis mon retour et un arrêt de sept ans et demi. Cette année 2019 n’a pas encore montré les progrès que je souhaitais et que j’attendais. Je ne cherche pas d’excuse mais plusieurs choses se sont produites dans notre vie pour ma femme Senay et moi-même qui ont perturbé mon rythme et ma concentration. Nous avons déménage de Bodrum, ville située à 800 km d’Istanbul, pour revenir sur Istanbul après 18 mois à Bodrum. Nous nous sommes sentis chez nous là-bas mais nous avons finalement décidé de louer notre maison. Nous louons quelques appartements à Istanbul. Et maintenant, nous avons loué une très belle maison avec jardin qui profitera à notre chien, un berger allemand. Nous souhaitions lui donner un peu d’espace. L’endroit est merveilleux à proximité du nouvel aéroport, on se croirait en vacances chez nous et le chien se sent chez lui. La maison de Bodrum est louée à un compositeur célèbre qui a déjà écrit de belles musiques.

 

 

Kozoom/FB : Votre amour pour Senay est intense et important pour vous. Elle vous accompagne souvent lors de vos déplacements pour vous soutenir. Que pouvez-vous nous dire sur votre vie ?

 

SS : Mon épouse Senay Gürler a une fille de 36 ans prénommée Duygu et une petite fille Simya. Nous vivons ensemble depuis 5 ans et demi, pas officiellement mariés mais nous n’en avons pas besoin. Nous nous aimons beaucoup et elle a commencé à aimer aussi le billard depuis notre rencontre. Senay est une actrice confirmée spécialisée dans les films d’action, les séries télévisées et elle est considérée comme l’une des meilleures voix off pour les publicités (notamment de compagnies aériennes) et les sociétés de télévision turques. Sa voix est célèbre en Turquie. Avant notre rencontre, elle me connaissait par la télévision mais elle ignorait tout du billard. Je lui ai appris le jeu et elle l’apprécie. Maintenant, elle adore et elle se sent bien en compagnie des personnes présentes sur les tournois. Elle réussit maintenant des 5 Bandes et elle a un très bon coup de queue, comme moi (rires).

 

                             

 

                                       Semih avec Senay, sa fille Duygu et sa petite fille Simya

 

Kozoom/FB : Sur les précédents tournois, elle se promenait à l’aide d’une canne en raison de ses problèmes physiques. Comment va-t-elle aujourd’hui ?

 

SS : Ce n’est pas parfait mais ça va beaucoup mieux. Ses deux accidents ont été malchanceux. Elle est tombée dans notre maison de Bodrum le 31 mars et a frappé la télévision avec son front. Elle a eu de gros problèmes au cou et à la tête. Elle allait mieux au moment du championnat d’Europe de Brandenburg. J’ai remarqué qu’elle ne se sentait pas bien juste avant ma demi-finale. La veille, elle était tombée des escaliers et s’était blessée au pied. Elle n’a pas pu marcher pendant plusieurs jours sauf aidée d’une canne ou de moi-même. Tous ces problèmes physiques durent depuis 5 mois et elle n’a pas entièrement récupéré.

 

 

Kozoom/FB : Pour en revenir au billard, comment voyez-vous le Semih 2019 comparé à celui des années précédentes ?

 

SS : Ma première année, celle de mon retour en 2014, était prometteuse après plus de sept années d’arrêt et mon manque de confiance envers ma fédération. J’ai joué d’excellents matchs contre de forts joueurs, j’ai gagné, j’ai perdu et j’ai joué des parties stupides mais je m’accorde encore du temps pour revenir au top. Cette année, nos problèmes d’ordre privé ont eu un impact négatif sur ma progression. Mais je me donne à fond pour gagner les matchs et j’espère gagner de gros tournois. En jouant beaucoup et en passant beaucoup de temps à l’entrainement avec Tayfun, Murat Tüzül et d’autres au club de Billard Max, le plus important d’Istanbul. Je sens que ma puissance, mon coup de queue, ma concentration et ma confiance sont au rendez-vous. Il est temps maintenant de gagner.

 

                             

 

Kozoom/FB : Il y a deux ans, vous avez déclaré dans une interview qu’à partir de maintenant, vous commenciez une nouvelle vie de joueur professionnel. Qu’est ce que cela signifie pour vous ? En dehors du billard, avez-vous le temps de vous produire lors de spectacles ou activités qui faisaient partie de votre vie précédemment ?

 

SS : Le billard est ma vie désormais. Les premières années avant ma longue pause, je jouais au billard mais ne pouvais pas en vivre décemment, je n’étais donc pas un joueur professionnel. J’ai fait beaucoup de choses à l’époque pour gagner ma vie prenant la parole lors d’événements et de séances de motivation, en chantant, en jouant à la TV lors de spectacles. J’ai utilisé mes talents car il était impossible de gagner suffisamment d’argent avec le billard. Gagner de l’argent durant ces années était réservé aux Européens. Les joueurs des Pays-Bas, de Belgique, d’Allemagne ou de France pouvaient jouer les championnats par équipe en étant bien payés. Mais en réalité, c’est ridicule de devoir jouer dans quatre ou cinq pays différents pour pouvoir gagner sa vie. Nous les Turcs, les Grecs, les autres joueurs du continent n’avons pas eu ces opportunités. Alors oui j’ai joué en ligue néerlandaise pendant neuf ans car je voulais gagner de l’argent là-bas. Sinon, vous pouviez gagner quelques milliers d’euros en remportant une World Cup ou un championnat du monde. Mais j’ai réalisé que personne ne peut gagner 7 World Cups en un an. Et même si vous réussissiez, vous ne gagniez alors pas assez votre vie. C’est pourquoi il était impossible d’être professionnel et cela a également contribué à mon éloignement. Je n’ai pas vu d’avenir. Quand de nouvelles perspectives sont arrivées avec plus de gains, de meilleurs tournois et grâce aux diffusions de Kozoom dans le monde entier, c’est devenu plus attrayant pour moi de revenir et de me concentrer sur une vraie carrière professionnelle. Je me suis dit : Allez Semih, c’est ta chance, il y a de la lumière au bout du tunnel. Nous pourrions enfin vivre en tant qu’athlètes professionnels.

 

 

Kozoom/FB : Vous êtes maintenant dans le Top 5 mondial, quelles sont vos ambitions pour la saison prochaine ? Que faut-il pour continuer à grandir ?

 

SS : Je peux seulement dire que je vais tout donner pour réaliser mes ambitions. Travailler fort, s’entrainer beaucoup, se préparer pour les tournois. Je veux gagner et améliorer encore mon jeu. Mais faire partie du Top 5 n’est pas une garantie pour accumuler les victoires. Les compétitions sont difficiles et imprévisibles. Par conséquent, il est difficile de savoir à quoi s’attendre. Nous sommes au moins dix ou quinze à pouvoir remporter des tournois majeurs. Et comme le niveau est proche, rien n’est prévisible.


                             

 

Kozoom/FB : Vous dîtes que lorsque Jaspers, Blomdahl, Merckx, Caudron, Zanetti, Coklu, Tasdemir et d’autres se font face, personne ne peut prédire qui sera le vainqueur. Cela rend ce sport passionnant et fascinant mais tous les joueurs de classe mondiale sont vulnérables. Vous pouvez mener 30/0 après 3 reprises mais aussi être mené 0/30 en 3 reprises. Tous les joueurs, peu importe leur popularité, connaissent des hauts et des bas. Le joueur capable de gagner un mauvais match peut aussi gagner un tournoi.

 

SS : L’essentiel est que le match tourne en votre faveur : les positions, un peu de chance, un peu de malchance, l’un des deux capable de marquer des points et de jouer un match fantastique. Regardez Eddy Merckx à New-York, personne ne pouvait l’arrêter sur ses deux derniers matchs. Quel niveau, 4 à 5 de moyenne. Mais nous savons tous ce qui peut nous arriver à tous : nous pouvons jouer à 1 de moyenne au match suivant. Il y a tellement d’exemples. J’ai battu Dick Jaspers 40 à 25 en 6 reprises à La Baule mais j’ai manqué mon match suivant et j’ai été sorti de la World Cup. J’ai joué Frédéric Caudron à Blankenberge et je termine 40 à 28. Il égalise sur une incroyable série de 12 après un mauvais début de match. Je perd la prolongation à cause d’un mauvais point d’entrée. Et parce que je suis resté cloué à ma chaise, j’ai dû attendre trop longtemps et j’ai perdu le feeling pour recommencer la bataille. C’est ce que je veux dire : nous pouvons tous jouer de grands matchs puis de très mauvais le même jour. Mes attentes pour la nouvelle saison dépendant tellement des circonstances. La forme, le feeling, la concentration, comment les billes roulent pour vous et pour votre opposant : impossible à prédire le vainqueur avant le match. Je sais que je suis difficile à battre mais je peux aussi jouer des matchs où tout le monde peut me battre. Le 3 Bandes est difficile et imprévisible. C’est pourquoi nous aimons tant ce sport.

 

 

Kozoom/FB : La nouvelle saison débute donc à Istanbul. Que pouvez-vous nous dire sur l’état du billard en Turquie avec tant de bons joueurs et tant de compétitions ?

 

SS : Bien mieux dans tous les domaines qu’il y a 5 ou 10 ans.Les meilleures années du 3 Bandes turc datent de la fin des années 90. Tasdemir, Coklu, Yüksel, Cenet sont arrivés au début des années 2000. Une mauvaise gestion au sein du conseil a aggravé la situation pour tous les joueurs. Mais nous avons de la chance, avec ce nouveau bureau, nous sommes de retour sur la bonne voie. J’espère que mon retour a contribué à cela. Je sais que je peux motiver les gens, je l’observe quand je parle pour une entreprise devant une foule de 1000 personnes ou autour d’un billard. Des joueurs comme Coklu, Tasdemir, Cenet et d’autres ont amélioré leur niveau de jeu ces dernières années car le billard turc se porte mieux. Nous gagnons des tournois maintenant, nous sommes champions du monde avec Cenet et Coklu par équipe nationale, de jeunes joueurs arrivent, de grands tournois aussi. Je suis confiant pour la suite, nous allons continuer à progresser avec ce nouveau conseil. Et je suis heureux que nous organisions le premier Survival en Europe.


                             

 

Kozoom/FB : Est-ce important pour vous d’être en bonne condition physique ? Avez-vous programmé des séances d’entrainement physique en complément de votre activité billardistique ?

 

SS : Je dois avouer que je n’ai plus mis le pied dans un gymnase depuis deux ans. Je sens que mon corps change. Il est urgent pour moi de reprendre l’activité physique pour être en meilleure forme. Se promener avec le chien tous les jours ne suffit pas. Les joueurs doivent être en parfaite condition physique pour se sentir fort mentalement et physiquement pour les matchs longs et difficiles. J’ai décidé d’aller au gymnase à nouveau (souriant).

 

 

Kozoom/FB : Aimez-vous cette nouvelle vie de professionnel avec tous ces voyages et tous ces tournois ?

 

SS : Bien sûr, c’est parfois fatiguant mais c’est mon travail. Si je n’acceptais pas ça alors je devrais rester chez moi à Istanbul et je devrais ouvrir un magasin. La nouvelle ère du 3 Bandes exige beaucoup d’efforts. Nous le voulions et nous ne devons pas nous plaindre. C’est mon job et j’aime ça.


                             

 

                                         Au Verhoeven Open 2019 avec la fille de Michael Kang

 

Kozoom/FB : Avez-vous eu le temps de profiter de quelques jours de vacances cet été ?

 

SS : L’été a été studieux avec pas mal de tournois et de déplacements donc pas le temps de se reposer. J’ai joué à Blankenberge, à Porto, New-York en peu de temps. Et désormais, le Survival puis la LG U+ Cup en Corée une semaine plus tard. Avant, nous avions le Crystal Kelly l’été puis deux mois de repos. Mais la période actuelle n’est plus la même. J’aimerais avoir quelques jours de répit l’été comme chaque athlète peut en avoir. Imaginez les footballeurs, les tennismen et autres devoir jouer toute l’année sans aucun repos. Nous jouons 5 Survivals, 7 World Cups, les championnats du monde, les championnats d’Europe, les tournois sur invitation. Le calendrier est si rempli que nous jouons souvent deux tournois par mois. Le meilleur pour nous serait de devoir jouer dix mois de l’année avec deux mois de repos.

 

 

Kozoom/FB : Avec quels joueurs passez-vous le plus de temps sur les tournois ? Les joueurs du Top mondial, les joueurs turcs ? Ou la concentration est si intense qu’il ne reste pas assez de temps à partager avec les joueurs et les amis ?

 

SS : Je suis très proche de Dani Sanchez que je considère comme un vrai ami. Mais si on a du temps et si la planification des matchs le permet, j’échange beaucoup avec lui et avec les autres : Torbjörn, Dick, Marco, Eddy et les Coréens et Vietnamiens, bien sûr avec les Turcs aussi et les autres. Nous sommes des compétiteurs dans l’arène et l’ambiance entre nous est très bonne sur les tournois.


                             

 

                                               Semih, Senay et le chien Gece ("Nuit" en turc)

 

Kozoom/FB : Comment voyez-vous le développement du 3 Bandes dans les 3 à 5 prochaines années ? Les moyennes sont toujours en hausse, le calendrier est attrayant et bien rempli, les dotations ont augmenté de manière spectaculaire. Le 3 Bandes peut être regardé dans le monde entier grâce à la TV et à internet. Comment voyez-vous l’avenir des joueurs professionnels de l’UMB dans les années à venir ?

 

SS : La situation est devenue meilleure pour tout le monde avec plus de possibilités pour les joueurs, plus d’événements, plus de chances, plus d’argent. J’ai fait mon choix de jouer à l’UMB et je m’y sens chez moi. La fédération mondiale a fait un grand pas en avant, il semblerait que nous soyons sur la bonne voie mais attention, il y a encore beaucoup de marches à gravir. Nous devons garder à l’esprit que nous pouvons rencontrer des problèmes. Nous dépendons en grande partie de la Corée pour ses nombreuses émissions TV, pour ses sponsors, ses clubs et ses joueurs. Le danger : si nous perdons l’argent venant de la Corée, nous pourrions avoir des ennuis. Nous devons nous méfier, voilà ce que je souhaite dire. Au cas où émergent d’autres organisateurs, disons aujourd’hui la PBA mais demain une autre organisation, peu à peu ils pourraient récupérer la manne financière coréenne à la place de Kozoom et de l’UMB. Cela peut nous mettre en danger. Nous devons faire attention à l’UMB et mettre l’accent sur de plus belles organisations pour les tournois télévisés comme ils le font en Corée avec de magnifiques décors, spots, commentaires en direct, interviews. Si nous continuons à faire comme aujourd’hui, nous pourrions peut-être perdre l’intérêt que nous portent les chaines sportives spécialisées sur les World Cups et championnats du monde. C’est ce qui me fait peur. Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, ni les dirigeants de l’UMB et de la CEB ni les joueurs. Nous avons besoin de l’inverse pour améliorer les choses dans l’organisation d’événements pour la télévision. Parce que ce que nous voyons à la TV actuellement n’est pas comme ça devrait être. Nous jouons souvent dans des salles de sport, ce n’est pas satisfaisant et ça fait "amateur". Nous sommes sur la bonne voie avec Blankenberge, Porto, les Survivals. Mais l’appelation "professionnel" doit être entretenue, il faut en prendre soin. C’est mon avis, ne pas perdre l’intérêt des chaines  de télévision coréennes. C’est ce qui m’inquiète. Rien à voir avec la critique des organisations actuelles, de Kozoom de l’UMB ou qui que ce soit. C’est la vérité. Maintenant nous devons essayer de rendre notre sport plus attractif, plus professionnel. Nous avons besoin de cet éclat pour convaincre le monde extérieur. Nous avons l’argent comparable à beaucoup d’autres sports mais nous avons encore du chemin à faire pour prendre soin de notre professionnalisme.

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